Abdelaziz Bouteflika clôt la polémique sur la vacance de la présidence algérienne

© AFP 2023 RYAD KRAMDIAbdelaziz Bouteflika
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Abdelaziz Bouteflika a présidé le conseil des ministres du 5 juin 2018, lors duquel ont été prises d’importantes décisions. Cette apparition du chef de l’État algérien met un terme à la polémique concernant la vacance de la présidence.

Alors qu'une polémique sur la vacance de la Présidence de la République a éclaté en Algérie la semaine dernière, le conseil des ministres du 5 juin 2018 s'est tenu sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika qui y a pris d'importantes décisions. Sa présence à cette réunion sonne comme un démenti à l'égard de ses détracteurs.

Lors de ce conseil des ministres, le président algérien a désavoué son Premier ministre Ahmed Ouyahia en décidant que les droits de timbre sur les documents administratifs n'augmenteraient pas, selon un communiqué du Conseil des ministres cité par l'Agence Presse Algérie (APS).

«En la matière, la décision de M. Bouteflika saura sans nul doute consolider davantage le front interne. Les augmentations en question étaient tant appréhendées et dénoncées sur la Toile par une grande partie du peuple algérien, qui saura reconnaître en la décision de M. Bouteflika, un dirigeant à l'écoute des aspirations de son peuple», note le journal Al Moudjahid dans son édition du 7 juin2018.

​Lors de ce même conseil des ministres, le projet de loi organique relative à l'Académie de la langue amazighe a été présenté Cette décision est «un moyen de renforcer l'unité nationale» selon le même journal.

Le 31 mai, Layla Haddad journaliste algérienne accréditée auprès de l'UE, adressait, depuis le siège du Parlement européen, un appel au Président Bouteflika à ne pas se représenter à un cinquième mandat.

Particulièrement virulent, et non moins éloquent, son discours a provoqué sur la Toile et dans les médias algériens des réactions en chaîne qui vont de l'approbation à la condamnation.


«Vous voilà assis sur une chaise roulante, le regard hagard et la bouche béante […] vous n'êtes plus qu'un amas de chair, immobile exposé au monde en dépit du mépris de toute une nation […] les barons du régime, dont fait partie votre propre frère, se sont arrogé le droit de disposer de vous […] vous ne devez plus tolérer d'être traité comme un objet […] Votre fonction vous a donné un immense droit, y compris de gracier des criminels et des voleurs, demandez-leur de vous gracier à votre tour», a lancé Layla Haddad dans un discours manifestement lu depuis un prompteur.

Layla Haddad a joint sa voix à d'autres ayant appelé le Président Bouteflika à ne pas se représenter à l'élection présidentielle de 2019. Ces injonctions se multiplient à mesure que de nombreux indices renforcent l'hypothèse d'un cinquième mandat que le Président, très affaibli depuis 2013, pourrait briguer en avril prochain.

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