En Iran, le pouvoir entame-t-il un virage conservateur fondamentaliste?

© REUTERS / Morteza NikoubazlIran
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Selon les médias iraniens, le chef suprême de la République islamique Ali Khamenei envisage de nommer Mohammad-Mahdi Mir-Baqeri imam de Téhéran.

Mir-Baqeri, 57 ans, actuel chef de l'Académie islamique, ne dément pas les rumeurs concernant sa nomination en tant qu'imam de Téhéran, écrit le portail Vestifinance.

Mir-Baqeri est un partisan fervent des idées du fondateur de l'Académie islamique Seyyed Monir, qui affirmait que «le système spirituel islamique devait être indépendant des étrangers, des marchands et des politiciens». Il critiquait également avec zèle l'Occident et ses valeurs spirituelles.

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En 2017 Mohammad-Mahdi Mir-Baqeri a participé aux élections à l'Assemblée des experts — un groupe de 86 personnes qui élisent le leader suprême du pays et contrôlent son travail — et a été élu.

Lors de l'élection présidentielle de 2017, Mir-Baqeri a soutenu le conservateur Ebrahim Raisi, qui a finalement perdu face à Hassan Rouhani. Tout comme les autres ultraconservateurs iraniens, Mir-Baqeri s'oppose à tout contact avec l'Occident (c'est l'un des principes fondamentaux de la philosophie de Seyyed Monir).

Dans un discours prononcé en 2017, Mir-Baqeri a fermement critiqué les partisans de l'intégration de l'économie iranienne à l'économie mondiale: «Cela reviendrait à considérer que notre économie doit être globale, que nos relations doivent être globales et que nous devons renoncer à notre résistance».

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Il critique également les réformateurs qui estiment que la Révolution islamique a pris un mauvais tour.

Selon le site Al-Monitor, les postes religieux en Iran deviennent de plus en plus politisés. Le fait qu'un religieux puisse devenir une figure influente pour tel ou tel groupe est illustré par la rapidité de l'ascension hiérarchique de Mir-Baqeri.

Cela vaut également pour l'attention spéciale que les médias conservateurs iraniens accordent ces derniers temps aux allocutions et aux propos de Mir-Baqeri. Ainsi, le journal Farhikhtegan a récemment consacré tout une page à un discours qu'il a prononcé encore en 2016.

Les médias conservateurs le considèrent comme un «théoricien islamique» et un véritable opposant à la coopération avec l'Occident. Selon les observateurs, Mir-Baqeri pourrait devenir le nouveau leader du camp conservateur, voir le nouveau guide suprême du pays.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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