L’affaire Babtchenko va coûter cher en crédibilité aux «médias libres», selon Stoltenberg

© REUTERS / Valentyn OgirenkoJens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan
Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan - Sputnik Afrique
S'abonner
La confiance dans les «médias libres» est remise en cause suite au coup monté de l’assassinat du journaliste Arkadi Babtchenko, estime Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan. Selon lui, cet incident peut également alimenter la «propagande».

La mise en scène de l'assassinat du journaliste russe Arkadi Babtchenko peut nuire à l'image des «médias libres» et être utilisée à des fins de «propagande», a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.

«Nous sommes tous soulagés que Babtchenko soit vivant. Néanmoins cet incident peut saper la confiance dans les médias libres et alimenter la propagande», a-t-il lancé.

La police et les journalistes devant la maison de Kiev où le journaliste Arkadi Babtchenko - Sputnik Afrique
Poutine: la «résurrection» de Babtchenko est une mise en scène forcément contre-productive
Le 29 mai, le ministère ukrainien de l'Intérieur a annoncé l'assassinat d'Arkadi Babtchenko, un écrivain et correspondant de guerre russe qui résidait en Ukraine. Selon le ministère, le journaliste avait été mortellement blessé par balles près de son domicile. Le lendemain, le Service de sécurité d'Ukraine (SBU) a déclaré que M.Babtchenko était en vie et que les informations diffusées mardi faisaient partie d'une opération spéciale des services secrets ukrainiens. Le journaliste Babtchenko a donné ensuite une conférence de presse au siège du SBU pour s'excuser auprès de ses collègues et de son épouse. Il a annoncé que l'opération spéciale lancée par le SBU avait duré deux mois.

Arkadi Babtchenko est connu pour ses prises de position controversées à l'égard des autorités russes et de la Russie. En décembre 2016, la réaction de M.Babtchenko au crash d'un Tu-154 à Sotchi avait eu un grand retentissement. L'avion se dirigeant sur la base russe de Hmeimim en Syrie s'était écrasé avec à son bord des journalistes et les artistes de l'ensemble Alexandrov. Arkadi Babtchenko avait écrit qu'il n'éprouvait ni compassion ni pitié pour les victimes. Le journaliste avait travaillé pour plusieurs chaînes de télévision et journaux en Russie avant de quitter le pays en 2017. Il avait résidé en République tchèque et en Israël avant de s'installer en août 2017 en Ukraine.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала