L’Otan déploiera deux armées et une flotte complète contre la Russie

© AP Photo / Roni Lehti / Lehtikuva L’Otan
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Le sommet des ministres de la Défense de l’Otan à Bruxelles s’accompagne d’une activité sans précédent de l’aviation militaire de l’Alliance atlantique à proximité des frontières russes.

Les initiatives de l'Alliance atlantique comme les manœuvres Saber Strike visent à «contenir l'agression russe», a souligné hier le chef du Pentagone James Mattis. Autrement dit, elles devraient être permanentes, suppose le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

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Selon les documents du sommet, la présence militaire de l'Alliance va être démultipliée. Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a notamment évoqué l'élargissement des structures de commandement de l'Alliance de plus de 1.200 personnes: «Nous allons établir le commandement pour l'Atlantique et le commandement d'approvisionnement qui devrait être installé en Allemagne. Cela sera l'élément-clé pour le transfert des troupes via l'océan Atlantique et à l'intérieur de l'Europe sans aucun retard pour assurer la présence de forces appropriées au bon endroit et au bon moment en cas de nécessité».

Selon lui, «les membres de l'Otan disposeront d'ici 2020 de 30 bataillons motorisés, de 30 escadrilles aériennes et de 30 navires de combat prêts à être déployés sous 30 jours voire moins». Autrement dit, l'Otan déploiera d'ici un an près des frontières russes une armée motorisée, une armée de l'air et un groupe naval plus puissant que la flotte russe de la Baltique.

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a annoncé en avril 2018 que le potentiel des forces armées russes serait maintenu «à un niveau garantissant la sécurité militaire de la Russie et de ses alliés».

On ne peut pas dire que la Russie refuse d'entretenir des liens avec l'Otan. C'est la direction de l'Alliance qui rejette les contacts depuis les événements de 2014 en Ukraine. Le dialogue reprend pourtant en cas de problème. Ainsi, le siège de l'Alliance à Bruxelles a accueilli la semaine dernière une réunion du Conseil Russie-Otan consacrée aux exercices de l'Otan Trident Juncture 2018 — les plus importants depuis 30 ans — et aux manœuvres russes Vostok 2018.

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Aujourd'hui, le chef de l'état-major général russe Valeri Guerassimov devrait rencontrer Joseph Dunford, chef d'état-major des armées des États-Unis. Ils se sont déjà plus d'une fois parlé en 2017, pour évoquer notamment la Syrie et la sécurité des vols des avions de la coalition. Selon Valeri Guerassimov, les États-Unis ont pourtant refusé la proposition russe concernant des «actions communes en matière de planification, de renseignement, d'élimination des terroristes etc.»

Cette rencontre ne devrait donc se solder par aucune percée. L'Otan et les États-Unis s'apprêtent à élargir considérablement leur potentiel militaire orienté contre la Russie. Moscou comprend quant à lui la nécessité de se protéger et répond à ces initiatives par de nouvelles mesures liées à la modernisation de l'armée et de la flotte. Tous cela provoque une course aux armements, à laquelle on n'a pas encore trouvé d'antidote…

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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