Kiev accusé de complaisance envers les néo-nazis

© REUTERS / Gleb GaranichKiev
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Quatre organisations internationales des droits de l'homme ont publié un communiqué d'une fermeté sans précédent adressé aux autorités ukrainiennes: ces dernières sont accusées de complaisance envers les groupuscules néo-nazis.

La lettre rédigée par Amnesty International, Front Line Defenders, Human Rights Watch и Freedom Houseadressée au ministre ukrainien de l'Intérieur Arsen Avakov et au procureur général Iouri Loutsenko énumère les nombreuses attaques des nationalistes contre les minorités ethniques, les représentants de la communauté LGBT, les journalistes et les militants des droits de l'homme, et précise que le plus souvent la police ukrainienne n'enquête même pas sur ces incidents, écrit jeudi 14 juin le quotidien Kommersant. En outre, les auteurs de la lettre sont indignés de voir que dans plusieurs villes ukrainiennes, les militants d'organisations d'extrême-droite nationaliste ont obtenu le statut de miliciens municipaux.

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Les organisations des droits de l'homme informent que ces derniers temps en Ukraine le «nombre d'attaques violentes et de menaces» émanant de groupes d'extrême-droite qui «se cachent derrière le patriotisme et les valeurs traditionnelles» a significativement augmenté. Le texte mentionne les organisations comme S14, Traditions et ordre, Karpatska Sitch et le Pravy sektor (Secteur droit). D'après les militants, depuis le début de l'année les membres de ces groupes et d'autres ont «organisé au moins vingt attaques violentes, menaces ou cas d'intimidation» dans différentes régions du pays.

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Ainsi, le 8 mars, des extrémistes ont «violemment agressé» des activistes du mouvement pour les droits des femmes à Kiev, à Lvov et à Oujgorod. Les organisations des droits de l'homme sont particulièrement révoltées par l'inaction des policiers de Kiev qui ont «simplement observé l'attaque» contre la Marche des femmes et «n'ont rien entrepris pour stopper ou arrêter les assaillants».

Un autre cas de passivité policière s'est produit à Kiev le 10 mai quand près de 30 extrémistes avaient attaqué une activité d'Amnesty International consacrée aux droits LGBT. Les militants des droits de l'homme sont également préoccupés de voir que dans plusieurs villes ukrainiennes, des activistes d'extrême-droite reçoivent officiellement le statut de patrouilleurs. De tels «patrouilleurs» ont participé à une attaque contre des tziganes à Kiev.

«Nous constatons avec inquiétude une tendance à l'augmentation significative de ce genre d'incidents. Il est évident que cette escalade est devenue possible à cause de l'inaction des autorités ukrainiennes. C'est pourquoi nous attendons une enquête efficace sur de tels incidents et que les coupables soient traduits en justice», a déclaré Andrea Rocca, directeur adjoint de Front Line Defenders.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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