Ministre algérien: gardien de la foi, l’imam est «un soldat qui doit protéger l’État»

© AP Photo / Ouahab HebbatVeiled women walk in central Algiers, Wednesday Aug. 10, 2016. Mosques are going up, women are covering up and bars, restaurants and shops selling alcoholic beverages are shutting down in a changing Algeria where, slowly but surely, Muslim fundamentalists are gaining ground.
Veiled women walk in central Algiers, Wednesday Aug. 10, 2016. Mosques are going up, women are covering up and bars, restaurants and shops selling alcoholic beverages are shutting down in a changing Algeria where, slowly but surely, Muslim fundamentalists are gaining ground. - Sputnik Afrique
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Le ministre algérien des Affaires religieuses et des Waqfs a mis en garde, le 24 juin, contre «les complots» qui visent la sécurité du pays, en soulignant la nécessité d’unification de la référence religieuse et l’harmonisation du discours religieux pour les contrer. Le responsable a estimé que les imams avaient un rôle important dans cette tâche.

L'Algérie est menacée dans sa sécurité par des idées religieuses étrangères à ses valeurs ancestrales, et il est nécessaire de les arrêter par l'unification de la référence religieuse et l'harmonisation du discours religieux entre tous les acteurs de la société, a déclaré Mohamed Aïssa, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, le 24 juin, dans la ville de Tiaret, à l'occasion de la rencontre nationale sur «le discours religieux, à la lumière des défis actuels entre tradition et exigences du renouveau». À cette occasion, le ministre a souligné le rôle que devraient jouer les imams pour «contrer ces complots» qui visent le pays, selon l'Algérie Presse Service (APS).

«L'imam doit contrer ces complots, au moment où les tenants du discours se multiplient, les idées interfèrent, le danger et l'interférence augmentent et la remise en question du citoyen sur sa religion, sa foi et sa révolution», a déclaré le ministre algérien.

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Considérant comme primordial le rôle de l'imam dans cette lutte contre ces idées religieuses extrémistes qui menacent la stabilité du pays, le responsable algérien a estimé que ce dernier est «un soldat qui a le devoir de protéger l'État, complétant ainsi le rôle des membres de l'Armée nationale populaire, en élevant le moral du peuple et en faisant en sorte qu'il sauvegarde sa foi et sa patrie en lui évitant les appels de l'intégrisme».

M.Aïssa considère que «le discours religieux est lié au comportement, le style de vie, l'habillement, le discours de l'imam et dépasse le prêche du vendredi au discours religieux dans les médias et les réseaux sociaux». À cet effet, il a affirmé qu'internet doit être investi par les imams «pour toucher la plus grande frange de la société, et ce à travers la diffusion de prêches et de fatwas sur les réseaux sociaux permettant de corriger ce qui est corrompu par les plans visant la destruction de la citadelle de l'islam en Algérie».

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«L'Algérie est ciblée par des plans fomentés par des services secrets de pays étrangers visant son implosion» et «des millions de dollars sont consacrés à ce genre d'opérations pour le compte de cercles et d'intérêts étrangers», a déclaré Mohamed Aïssa, dans une interview donnée le 2 avril à la chaîne 1 de la radio nationale. Les plans mis en œuvre par ces services secrets étrangers, explique le ministre, commencent par affaiblir le contrôle de l'État sur ses frontières, avant de manipuler les gens en utilisant la religion.

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«Les frontières n'existent plus et l'appartenance à une secte ou courant religieux prend le dessus et devient la nouvelle identité qui prime sur la patrie», a déclaré le responsable, en précisant que ces complots «visaient la partition de l'État-nation en petits États sectaires à travers une guerre par procuration que se livreront des factions religieuses, à travers l'introduction de nouvelles doctrines religieuses».

Et «parallèlement à ces plans diaboliques, il y a l'introduction d'armes de guerre par les zones frontalières et l'infiltration d'agents de services de renseignements étrangers», a-t-il ajouté. «Ces services tentaient de surfer sur la vague des soulèvements populaires dans la région, à la faveur du chaos et de l'anarchie qui y régnaient à cette époque pour s'infiltrer et s'installer en Algérie. Il s'agit de la secte des ahmadites, interdite depuis en Algérie», a souligné le ministre.

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