Les loups mutants de Tchernobyl menacent l’Europe, selon des chercheurs américains

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Les loups de Tchernobyl pourraient propager des gènes radioactifs mutants à travers l'Europe s’ils parvenaientt à s'éloigner de la zone d’exclusion nucléaire, mettent en garde des scientifiques de l’Université du Missouri à Columbia, qui ont mené des observations sur le terrain.

Si les loups qui peuplent la zone de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (nord de l'Ukraine) quittent la zone d'exclusion (environ 30 km par rapport à l'épicentre), ils pourraient propager des gènes radioactifs mutants partout en Europe, indiquent les chercheurs américains réunis sous la houlette du Dr.Michael Byrne de l'Université du Missouri, dont les recherches ont été publiées dans la revue European Journal of Wildlife Research.

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Pour donner du poids à leur hypothèse, les chercheurs ont traqué les déplacements des loups gris pour déterminer si les animaux restaient confinés à la zone d'exclusion.

Avant le début des recherches, les scientifiques ont constaté que la densité de population des loups dans la zone d'exclusion était sept fois plus élevée que dans les zones environnantes. Cela n'est pas dû à des gènes radioactifs mutants, mais simplement au fait qu'il n'y a pas d'humains dans la zone d'exclusion, soulignent les chercheurs.

Le Dr.Byrne et son équipe ont notamment suivi tous les déplacements de 14 loups équipés de colliers GPS et ont constaté qu'un jeune loup avait en fait quitté la zone contaminée. Les treize autres étaient des adultes de plus de deux ans et ils ne s'aventuraient pas au-delà des limites de la zone.

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Cependant, le jeune mâle, qui avait entre un et deux ans, a parcouru une distance d'environ 300 km au-delà des limites de la zone d'exclusion sur une période de 21 jours.

Selon le Dr.Byrne, cela constitue «la première preuve qu'un loup peut s'aventurer au-delà de la zone d'exclusion».

Les chercheurs indiquent que cette découverte «soulève des questions sur la propagation potentielle des mutations génétiques induites par le rayonnement à des populations de loups vivant dans des zones non contaminées», bien que jusqu'à présent il n'y ait aucune preuve concrète de cette théorie.

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