Lutte antiterroriste: l'Espagne souhaite tirer profit de l’expérience algérienne

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L’Algérie a une expérience de référence dans la lutte antiterroriste et l’Espagne souhaite en tirer profit, a déclaré le ministre espagnol de l’Intérieur le 3 juillet à Alger, évoquant la nécessité d’une étroite collaboration pour la résolution de la crise migratoire entre tous les pays concernés et l’Union européenne.

Considérant l'expérience de l'Algérie dans la lutte antiterroriste comme une «référence», le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, en visite à Alger le 3 juillet, a affirmé devant la presse que son pays souhaitait bénéficier de cette expérience.

«L'Espagne considère l'Algérie comme un pays référence dans la lutte contre le terrorisme et, de ce fait, elle souhaite bénéficier de sa très grande expérience», a déclaré le responsable espagnol, à l'issue de son entretien avec le ministre algérien de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, selon l'Algérie Presse Service (APS).

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Le ministre espagnol a affirmé avoir abordé, lors de ses discussions avec son homologue algérien, le problème épineux «de la lutte contre la migration clandestine qui constitue une préoccupation partagée entre les deux pays». M.Grande-Marlaska a souligné à ce propos «la nécessité de renforcer l'approche humanitaire et d'apporter une réponse globale à ce problème». Dans ce cadre, le responsable espagnol a indiqué que le gouvernement de son pays œuvrait au sein de l'Union européenne pour renforcer la coopération avec tous les pays africains concernés par ce problème, afin de trouver une solution commune.

Pour conclure, en estimant que la réponse à la migration clandestine ne peut être uniquement de nature sécuritaire, Fernando Grande-Marlaska a souligné qu'il faut «se pencher sur le problème de développement en Afrique, et c'est là qu'il faut donner une réponse globale», en précisant que cela «ne tient pas seulement à l'Algérie ou à l'Espagne, mais aussi à l'Union européenne».

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«Je réitère la disponibilité de l'Algérie à partager son expérience dans la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme», a déclaré le chef de la diplomatie algérienne.

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Cette déclaration a été faite le même jour où Reuters rappelait que la question de la création de «plates-formes régionales» de gestion des réfugiés et des migrants serait discutée au sommet des chefs d'État et de gouvernements européens, qui allait se tenir trois jours plus tard à Bruxelles.

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