Le nouveau missile du S-400 russe, une menace pour les AWACS

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Les médias ont rapporté hier le succès des essais officiels du missile de longue portée 40N6E, qui équipera le système antiaérien russe S-400, au polygone de Kapoustine Iar. Il n'y a aucune confirmation officielle, mais une source de l'industrie de l'armement affirme que ce missile pourrait être mis en service d'ici la fin de l'été.

Le colonel et expert militaire Mikhaïl Khodarenok, anciennement chargé de la défense antiaérienne et antimissile à l'état-major des forces armées russes, est d'avis que le missile de longue portée 40N6E qui équipera S-400 sera prochainement mis en service, écrit mercredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

«Jusqu'à présent, nous utilisions une version modernisée des missiles utilisés sur les S-300 pour les systèmes antiaériens S-400. Leur portée maximale était comprise entre 10 et 250 km. Le nouveau missile 40N6E peut agir dans un rayon de 400 km, et voler à une altitude proche des limites de l'atmosphère. De toute évidence, ce missile est doté d'une ogive guidée active qui fonctionnera à l'étape finale du vol. Il permettra d'éliminer des postes de commandement aériens et des avions de détection et de commandement aéroporté (AWACS) d'un ennemi éventuel», explique Mikhaïl Khodarenok. Selon lui, après la dotation massive des unités russes avec ces missiles, on pourra songer à leur exportation, «car dans les années à venir l'armée russe recevra des S-500 de série encore plus sophistiqués. Il s'agit d'un système antiaérien de longue portée et à grande altitude d'interception avec un potentiel accru de défense antimissile.»

La Turquie a acheté quatre divisions de S-400 pour 2,5 milliards de dollars. Leur livraison à Ankara est prévue pour 2019. Mais il y a visiblement de nombreux opposants à cette transaction en Occident et aux USA. En juin, le Sénat américain a adopté un projet de loi sur le budget du Pentagone pour l'année fiscale 2019 interdisant la vente de chasseurs de nouvelle génération F-35 à la Turquie compte tenu de l'achat de S-400 russes. Selon les médias américains, le chef du Pentagone James Mattis serait opposé à cette décision.

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Des médias occidentaux ont relayé hier une publication du Telegraph affirmant que si la Turquie achetait à la fois des F-35 et des S-400, «l'information sur la vulnérabilité du chasseur américain se retrouverait à Moscou». Le journal cite notamment le sénateur Chris Van Hollen, qui craint que la Russie mette la main sur les technologies secrètes qui rendent le F-35 furtif.

Auparavant, certains experts américains avaient déclaré que les S-400 russes représentaient une «sérieuse menace» pour les F-35. Même des experts militaires australiens ont parlé des problèmes de furtivité du F-35 et des capacités du S-400.

Le député australien et ancien expert militaire Dennis Jensen est d'avis que le F-35 ne peut pas faire concurrence aux tout nouveaux systèmes antiaériens russes.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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