La rencontre entre Donald Trump et Emmanuel Macron a eu lieu ce mercredi en marge du sommet de l’Otan qui se déroule à Bruxelles les 11 et 12 juillet.
Plus tôt dans la journée, Donald Trump a lancé une violente charge contre l'Allemagne qui a accepté la construction du gazoduc Nord Stream 2 en provenance de la Russie. D’après lui, Berlin est «prisonnière» de Moscou.
«L'Allemagne est prisonnière de la Russie parce qu'elle tire une grande partie de son énergie de la Russie», a déclaré M.Trump lors d'un petit déjeuner avec le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.
«Ils paient des milliards de dollars à la Russie et nous devons les défendre contre la Russie (…) Ce n'est pas normal», a-t-il renchéri, cité par l'AFP.
Et de répéter: «L'Allemagne est totalement contrôlée par la Russie».
La chancelière Angela Merkel n’a pas laissé sans réponse le commentaire de Donald Trump au sujet de la dépendance gazière de l’Allemagne vis-à-vis de la Russie.
«Je voulais rajouter que je me souviens moi-même comment une partie de l’Allemagne était contrôlée par l’URSS. Et je suis très heureuse qu’aujourd’hui nous soyons unis […] et puissions dire que nous menons une politique indépendante et prenons des décisions autonomes», a-t-elle expliqué lors du sommet de l’Otan à Bruxelles.
La construction de ce gazoduc a déjà été autorisée par l'Allemagne, la Finlande et la Suède. Néanmoins, certains pays résistent à la réalisation de ce projet. La Lettonie, la Lituanie et la Pologne l'ont ainsi qualifié d'uniquement «politique».
Les États-Unis tentent également d'enterrer ce projet. Le 23 mai, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré que les États-Unis étaient prêts à «sauver» l'Europe de la dépendance au gaz russe. Il a promis de mettre en œuvre tous les efforts pour que le projet de Nord Stream 2 ne voie jamais le jour.