La ministre bulgare des Affaires étrangères Ekaterina Zakharieva a annoncé que les Pays-Bas et la France s'opposaient à l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'espace Schengen. La chef de la diplomatie a souligné que l'adhésion de la république à l'accord de Schengen serait d'une grande aide pour les étrangers qui s'y rendent.
«Deux États, les Pays-Bas et la France, expriment encore des craintes concernant l'accueil de la Bulgarie et de la Roumanie au sein de l'espace Schengen. Je peux comprendre leur préoccupation après le début de la crise migratoire, mais je ne peux pas trouver d'arguments réels. En 2011, nous avions déjà rempli toutes les exigences techniques, et aujourd'hui, dans les conditions d'une affluence massive de réfugiés en UE, nous avons prouvé notre aptitude à défendre les frontières extérieures de l'UE. Ainsi, il n'y a aucune raison de ne pas inclure la Bulgarie et la Roumanie dans l'espace Schengen», a-t-elle noté.
«Ce serait plus pratique pour les étrangers, qui pourraient ensuite se rendre dans les pays de l'UE avec un visa bulgare», déclare la ministre.
L'espace Schengen compte actuellement 26 pays: 22 pays membres de l'UE, ainsi que l'Islande, le Lichtenstein, la Norvège et la Suisse. Le Royaume-Uni, l'Irlande, Chypre, la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie sont, certes, membres de l'UE, mais ne font pas partie de l'espace Schengen. En entrant dans les pays de l'espace Schengen, leurs citoyens, circulant sans visa dans le cadre de l'UE, doivent tout de même passer le contrôle frontalier.
La lutte inefficace contre la corruption est plutôt un prétexte fictif qui permet de retarder l'adhésion des pays à l'espace Schengen, estime Olga Potemkina, chef du département chargé des études sur l'intégration européenne à l'Institut de l'Europe affilié à l'Académie des sciences de Russie.
Elle explique l'inquiétude des pays de l'UE par la situation migratoire difficile. Bien que le flux de réfugiés soit bien plus réduit qu'en 2015, l'axe des Balkans reste relativement vulnérable.
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