L’Allemagne prisonnière de la Russie? Merkel remet Trump à sa place

© AFP 2023 Ozan KoseAngela Merkel
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«L'Allemagne est totalement contrôlée par la Russie»? Ces propos du Président américain n’ont pas tardé à provoquer une réaction de la part d’Angela Merkel qui lui a rappelé qu’elle-même avait été témoin de la dépendance d’une partie de l’Allemagne vis-à-vis de l’URSS.

La chancelière Angela Merkel n’a pas laissé sans réponse le commentaire de Donald Trump au sujet de la dépendance gazière de l’Allemagne vis-à-vis de la Russie.

«Je voulais rajouter que je me souviens moi-même comment une partie de l’Allemagne était contrôlée par l’URSS. Et je suis très heureuse qu’aujourd’hui nous soyons unis […] et puissions dire que nous menons une politique indépendante et prenons des décisions autonomes», a-t-elle expliqué lors du sommet de l’Otan à Bruxelles.

Rappelons que Donald Trump avait lancé plus tôt mercredi une violente charge contre l'Allemagne qui a accepté la construction du gazoduc Nord Stream 2 destiné à relier la Russie et l’Allemagne.

Lors d'un petit déjeuner avec le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, il a qualifié l'Allemagne de «prisonnière de la Russie», vu qu'elle «tire une grande partie de son énergie» de ce pays.

«Ils paient des milliards de dollars à la Russie et nous devons les défendre contre la Russie (…) Ce n'est pas normal», a-t-il alors indiqué.

Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de transport de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros. Les partenaires de Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.

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Trump a qualifié l’Allemagne de «prisonnière» de la Russie
La construction de ce gazoduc a déjà été autorisée par l'Allemagne, la Finlande et la Suède. Néanmoins, certains pays résistent à la réalisation de ce projet. La Lettonie, la Lituanie et la Pologne l'ont ainsi qualifié d'uniquement «politique».

Les États-Unis tentent également d'enterrer ce projet. Le 23 mai, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré que les États-Unis étaient prêts à «sauver» l'Europe de la dépendance au gaz russe. Il a promis de mettre en œuvre tous les efforts possibles pour que le projet de Nord Stream 2 ne voie jamais le jour.

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