Berlin lève ses sanctions économiques contre la Turquie

S'abonner
L’Allemagne ne prolongera pas ses sanctions économiques imposées à Ankara en 2017 en réaction à l’incarcération d’un défenseur allemand des droits de l’Homme et de cinq autres militants.

Les sanctions économiques introduites par l’Allemagne contre la Turquie en juillet 2017 ne sont pas prolongées pour la prochaine année fiscale, a annoncé samedi le ministère allemand de l’Économie cité par le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Mevlüt Çavusoglu - Sputnik Afrique
Ankara: «Les sanctions et les menaces n’aident jamais à rien»
Selon le ministère, le plafonnement d'1,5 milliard d'euros de garanties qu'apportent le gouvernement allemand ou l'UE aux exportations ou aux investissements en Turquie (système Hermes) ne serait pas reconduit en 2019.

Les autorités allemandes ont en outre allégé les recommandations aux voyageurs concernant la Turquie. Le ministère des Affaires étrangères du pays a retiré sa notice de sécurité sur un risque élevé d’arrestation des ressortissants allemands sur le sol turc, qui était publiée sur son site internet.

Berlin a pris ces décisions quelques jours après qu'Ankara a levé l’état d'urgence imposé à la suite du coup d'État manqué du 15 juillet 2016.

Bundestag - Sputnik Afrique
Turquie vs Allemagne: la nouvelle pique d'Ankara
La décision allemande de frapper financièrement la Turquie avait suivi en juillet 2017 la mise en détention d'un défenseur allemand des droits de l'Homme avec cinq autres militants, dont la directrice d'Amnesty International en Turquie.

Les Pays-Bas ont aussi récemment annoncé le rétablissement de relations diplomatiques normales avec la Turquie après une querelle diplomatique provoquée par les tentatives d’hommes politiques turcs de faire campagne dans le pays lors d'un référendum en mars 2017.

Les relations turco-européennes traversent une période difficile depuis le coup d'État raté contre le Président turc Recep Tayyip Erdogan en 2016 et l'opération anti-Gülen qui a suivi, entraînant l'arrestation de quelque 50.000 personnes et le licenciement de 100.000 autres en Turquie.

L’ex-imam turc Fethullah Gülen, en exil aux États-Unis, est accusé par la Turquie d'avoir orchestré la tentative de coup d'État de juillet 2016. M.Gülen nie toute implication dans cette affaire.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала