Le «dégagisme» en vogue au Mexique

Le Désordre mondial avec Rachel Marsden
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Andrés Manuel Lopez Obrador, leader du mouvement social-démocrate Morena au Mexique, était élu chef de l’État le 1er juillet dernier. Retour sur ce scrutin fou en compagnie de Georges Estievenart, fondateur de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies et de Maurice Lemoine, journaliste spécialiste de l'Amérique latine.

La vague Trump secoue toute l'Amérique du Nord, même le Mexique. Adoubé par Jean-Luc Mélenchon en France, le leader de Morena, Andrés Manuel Lopez Obrador a été élu Président de la République ce 1er juillet, défiant tout pronostic et les autres principaux partis institutionnels.

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Le Mexique a-t-il été touché par une vague de dégagisme? Tout à fait selon Georges Estievenart, responsable des études européennes de l'IPSE et fondateur de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies:

«Le rejet par la majorité des Mexicains du système politique qu'ils ont hérité depuis la création du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), qui a été plus institutionnel que révolutionnaire, pendant ces dernières décennies. Et donc il y a eu un début d'alternance dans les années 2000 avec le PAN (le Parti Action Nationale). Entre le PRI et le PAN, c'était les deux grands partis qui, après le sexennat de Pena Nieto qui vient de s'achever, sont renvoyés dans leur foyer. C'est d'abord une réponse de refus et de retour vers l'idéal révolutionnaire traditionnel au Mexique.»

Police escort the vehicle carrying Mexico's president-elect Andres Manuel Lopez Obrador while leaving National Palace after a meeting with Mexico's President Enrique Pena Nieto in Mexico City, Mexico July 3, 2018. - Sputnik Afrique
La gauche au pouvoir au Mexique, et maintenant?
Convergeant sur les facteurs de réussite de «AMLO», Maurice Lemoine, journaliste spécialiste de l'Amérique latine, rappelle l'état actuel du Mexique qui n'est pas fameux:

«Le Mexique est dans une situation catastrophique […]. Un pays qui est en guerre, littéralement en guerre parce que depuis qu'en 2006, le Président Felipe Calderon a mis l'armée pour lutter contre les narcotrafics, on est en gros à 200.000 morts avec 30.000 disparus […] démembré aussi par l'Accord de libre-échange nord-américain, sur lequel Trump revient aujourd'hui et donc évidemment une corruption endémique puisqu'elle touche y compris les hautes sphères du pouvoir.»

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