Vérifier Moscou sur son stock d’armes chimiques? «Absurde», selon un ex-diplomate canadien

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Le refus de Washington de croire que le démantèlement de l’arsenal chimique en Russie a été confirmé par l'OIAC est «absurde», estime l'ancien diplomate canadien Patrick Armstrong. Selon lui, les causes avancées par les USA sont trop «ridicules pour être perçues sérieusement par toute personne réfléchie».

L'appel des États-Unis à contrôler la Russie sur la présence d'armes chimiques dans le pays est «absurde», car la communauté internationale a déjà confirmé le refus de Moscou de les utiliser, a déclaré à Sputnik l'ancien diplomate canadien Patrick Armstrong.

«La façon dont les États-Unis justifient officiellement l'introduction de ce dernier lot de sanctions prouve que ces causes ne sont pas réelles, parce qu'elles sont trop ridicules pour être perçues sérieusement par toute personne réfléchie. L'OIAC a confirmé… que la Russie avait détruit ses stocks d'armes chimiques. Qui peut confirmer qu'il y en a encore?», a indiqué Patrick Armstrong.

Selon le diplomate, l'affirmation selon laquelle la Russie aurait été impliquée dans l'empoisonnement des Skripal à Salisbury était «incohérente».

Le dernier kilogramme des 40.000 tonnes de stocks russes d'agents de guerre chimique, contenu dans deux obus d'artillerie, a été détruit en septembre 2017 à l'usine de Kizner, en Oudmourtie, sur ordre de Vladimir Poutine.

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Moscou: les États-Unis «ont des problèmes» avec le désarmement chimique
En revanche, la façon dont ce processus avance aux États-Unis suscite des interrogations à Moscou, a indiqué le chef de la diplomatie russe.

«Les États-Unis devaient y arriver à peu près dans les mêmes délai que nous. Ils ont à nouveau demandé de l'ajourner jusqu'au début des années 2020, et de fait, il vaudrait mieux dire que ce sont les États-Unis qui ont des problèmes avec le désarmement chimique», a déclaré Sergueï Lavrov.

Washington a annoncé mercredi l'imposition de nouvelles sanctions contre Moscou en raison de l'utilisation présumée par la Russie d'armes chimiques dans la ville britannique de Salisbury. Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié les projets de la Maison-Blanche d'introduire de nouvelles sanctions de «collusion entre les États-Unis et le Royaume-Uni» et a promis une réponse symétrique de la part de Moscou.

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Le département d'État US impose des sanctions contre la Russie pour l'affaire Skripal
Les nouvelles sanctions du fait de «l'utilisation par la Russie d'armes chimiques à Salisbury» entreront en vigueur le 22 août 2018, a annoncé mercredi le Département d'État américain.

Les nouvelles mesures restrictives seront divisées en deux parties. La première tranche des mesures prévoit l'interdiction des exportations en direction de la Russie d'appareils électroniques et de composants à usage civil et militaire. Le second paquet de sanctions, prévu pour l'automne, pourrait prévoir des limitations importantes des importations et des exportations, la baisse du niveau des relations diplomatiques et l'interdiction des vols de la compagnie Aeroflot aux États-Unis.

La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.

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