«Spassibo, Rossia»: le grand perdant du Mondial est la «propagande américaine»

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Alors que la propagande américaine présentait la Russie comme «un bloc de glace immense et fade vivant dans le sous-développement», les millions de supporters qui sont venus au Mondial ont découvert que la Russie était «une grande nation disposant d'un peuple éduqué, accueillant et athlète», constate le HuffPost.

«Spassibo, Rossia» qui signifie «Merci, Russie» est un slogan inventé par les supporters marocains venus dans le pays pour la Coupe du Monde de football à plus de 40.000 et heureux d'être accueillis par des regards sympathiques, constate dans le HuffPost Omar Bendjelloun, avocat et universitaire marocain.

Ce remerciement «résonnait comme un hymne officiel […] pour une ambiance inégalable, indique-t-il. Son impact s'est ressenti dans le traitement des autorités, le rassemblement des populations tout-sourire autour de ce public et la couverture médiatique».

Selon lui, le grand perdant de cette messe sportive est la «propagande américaine, héritière de la guerre froide, qui présentait ce pays en un bloc de glace immense et fade vivant dans le sous-développement».

Aujourd'hui, des millions de personnes ont découvert la grande supercherie, constate Omar Bendjelloun.

«Le monde s'est réveillé sur le fait que la Russie est une grande nation disposant d'un peuple éduqué, accueillant, athlète, chauvin sans être raciste, pouvant assurer de grandes ambitions collectives et défendre une patrie contre la menace extérieure», note-t-il.

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Le Mondial a ouvert les yeux sur la Russie à tous les supporters et touristes venus dans le pays:

«Des millions de victimes de la propagande antisoviétique ont découvert, dans le sentiment d'avoir été trahies, qu'il y avait un fossé profond entre rigueur caractérielle adoptive et racisme infantilisant, entre le Bolchoï et Broadway, entre le Kremlin ou Saint Pétersbourg et les buildings d'acier proclamés "prouesse architecturale"», fait remarquer Omar Bendjelloun.

Avant de constater que des infrastructures et des technologies endogènes et indépendantes de la mondialisation, ainsi que son territoire limitrophe à la Chine ou l'Europe «peuvent faire de la Russie une super puissance mondiale».

Et lors de ce séjour en Russie, toutes les nationalités présentes se sont posé une question majeure.

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«Pourquoi y aurait-il absence de politique touristique dans ce pays grandiose où le soleil ne se couche ou ne se lève jamais: 10 millions de touristes intérieurs par an dans des villes comme Saint Pétersbourg ou Moscou, hors Coupe du Monde et visiteurs de pays voisins, permettraient l'autosatisfaction en aide à l'emploi et en protection du patrimoine», souligne-t-il.

Omar Bendjelloun constate que durant un siècle, les politiques d'ingérence et les montages cinématographiques et scéniques d'Hollywood contre la Russie ont marqué les sociétés. Même à Rabat, capitale du Maroc, le prestigieux centre culturel soviétique s'est transformé en McDonald's au début des années 1990.

«C'est une fois à l'intérieur du Kremlin, sur les rives de la Neva ou en conversation avec les citoyens russes, que l'on peut comprendre pourquoi l'Amérique s'agite depuis un demi-siècle, notamment en construisant des dizaines de bases militaires à l'extérieur de ses frontières, contre cette puissance froide et impénétrable qui ne fait que défendre les siennes.»

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En outre, Omar Bendjelloun souhaite dire «Merci, Russie» non seulement pour l'organisation réussie du Mondial qui a permis au monde de découvrir certaines vérités, mais également pour le soutien apporté par Moscou à la candidature du Maroc à l'organisation de la Coupe du Monde 2026.

«Avec cette ambiance russe du Mondial s'est renforcée la solidarité maghrébine jusqu'à répandre l'idée, même aux niveaux officiels, d'organiser une Coupe du Monde commune entre pays du Maghreb à savoir le Maroc, l'Algérie et la Tunisie pour 2030», indique-t-il pour conclure.

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