Maduro dit avoir une solution pour mettre fin à l’impact du cours du dollar sur les prix

Alors que son pays procède à une reconversion monétaire, le Président vénézuélien a promis de couper court au modèle qui a «dollarisé les prix» dans le pays.

Le gouvernement vénézuélien a trouvé une «formule miracle» capable de mettre un terme à la dépendance des prix par rapport au cours du billet vert, a déclaré lundi le Président Nicolas Maduro.

«Nous avons trouvé la formule révolutionnaire qui place le travail au centre du rééquilibrage général de la société. Elle repose sur la production de biens [matériels, ndlr] et la rémunération des salaires. Avec elle, nous mettrons fin au modèle pervers qui a dollarisé les prix dans le pays», a-t-il indiqué sur son compte Twitter, alors que le Venezuela procède ce 20 août à une reconversion monétaire, mesure décidée dans le cadre du plan de redressement économique.

Hemos encontrado la fórmula revolucionaria que pone al trabajo como centro para el reequilibrio general de la sociedad, basado en la producción de bienes y la remuneración del salario. Con ella acabaremos de forma definitiva el modelo perverso que dolarizó los precios en el País. pic.twitter.com/BviRuvqRhD

— Nicolás Maduro (@NicolasMaduro) August 20, 2018

​La nouvelle monnaie, le bolivar souverain, perd cinq zéros et sa valeur sera adossée au petro, la cryptomonnaie créée par les autorités vénézuéliennes en février dernier et dont le cours varie en fonction du prix du baril de pétrole extrait dans le pays et qui avoisine les 60 dollars. Avant de passer à la mise en place de la réforme, le Président a annoncé qu’à partir du 1er septembre le salaire minimum sera multiplié par 34, soit fixé à «un demi-petro» ou 1.800 bolivars souverains par mois.

Rappelons qu’en se référant aux données du FMI, l’agence Reuters a rapporté fin juin que l’inflation au Venezuela pourrait attendre 1 million pour cent d’ici à 2019, ce qui serait la pire crise économique de l’histoire moderne. D’après la source, les prix à la consommation ont augmenté dans ce pays de 46,3 mille pour cent. Ces chiffres sont avancés par l’opposition locale, alors que la Banque centrale a cessé de publier des bilans financiers.