C’est «une maladie»: l'Iran pointe du doigt l’«addiction» des USA aux sanctions

© REUTERS / Morteza NikoubazlTéhéran
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«Les autorités américaines souffrent d'une addiction maladive à l'adoption de sanctions contre d'autres États», a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, avant de souligner que Téhéran n'avait pas l'intention de céder à la pression de Washington.

D'après le chef de la diplomatie iranienne, les perspectives de signature d'un nouvel accord sur le programme nucléaire de Téhéran dépendront de savoir si les USA prouveront leur attachement aux ententes déjà conclues. Les experts pensent que la Maison blanche n'entreprendra pas de démarches réelles dans cette direction au moins avant les élections de mi-mandat au Congrès, écrit le site de la chaîne RT.

«Je pense que les USA ont une maladie — l'addiction aux sanctions», a déclaré le ministre iranien.

Selon Mohammad Javad Zarif, même sous la présidence de Barack Obama les États-Unis mettaient plus l'accent sur le maintien des sanctions en vigueur que sur l'accomplissement des engagements qui découlaient de la levée des restrictions financières par Washington.

Le chef de la diplomatie iranienne regrette que l'expérience historique n'ait toujours pas servi aux USA: les restrictions économiques créent des complications mais n'exercent pas la pression politique voulue sur Téhéran.

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Par ailleurs, le ministre Zarif a publié sur Twitter un message consacré au coup d'État de 1953 en Iran. Selon lui, le groupe de coordination de la politique américaine vis-à-vis de Téhéran créé la semaine dernière rêve de reproduire ce scénario politique. Il y a cinq ans, la CIA avait reconnu son implication dans cet événement historique.

En évoquant le Plan d'action global commun duquel les États-Unis se sont retirés en mai, le ministre iranien a souligné que Téhéran n'avait pas l'intention de revoir cet accord, et exigeait que l'Amérique en remplisse les termes.

Après le retrait de l'accord nucléaire, le Trésor américain a annoncé le rétablissement des sanctions contre l'Iran. Une première partie est entrée en vigueur ce 6 août: les restrictions portent notamment sur les opérations monétaires, le commerce de métaux précieux et l'industrie automobile et aéronautique. La seconde étape commencera le 4 novembre et concernera les transactions liées au pétrole et aux produits pétroliers iraniens.

En même temps, les USA se sont dit prêts à décréter des mesures financières secondaires contre les États qui continueront de coopérer avec l'Iran.

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D'après Alexandre Domrine, professeur au Haut collège d'économie, le rapprochement des positions de l'Iran et des États-Unis est peu plausible, qui plus est avant les élections de mi-mandat au Congrès américain (6 novembre).

Comme l'a noté Irina Fedorova du Centre d'études du Proche- et Moyen-Orient de l'Institut d'études orientales affilié à l'Académie des sciences de Russie, la position de l'Iran est «parfaitement fondée» parce que les USA «ont sapé leur propre image en tant que négociateur fiable et digne». Tout en sachant que l'Iran pourrait accepter des concessions si les USA assouplissaient leur position.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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