Maroc: à l’occasion de l’Aïd El Adha, Mohammed VI fait un geste d’apaisement envers le rif

© AP Photo / Moroccan Royal PalaceLe roi du Maroc Mohammed VI
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Le roi du Maroc Mohammed VI a gracié, le 21 août, 188 prisonniers condamnés dans le cadre des manifestations sociales ayant ébranlé la région du rif depuis 2016. C’est ce qu’a affirmé le président du Conseil national des droits de l’Homme à l’agence de presse espagnole EFE.

À l'occasion de la célébration de l'Aïd El Adha, le roi du Maroc Mohammed VI a gracié 188 prisonniers condamnés dans le cadre des manifestations sociales (Hirak) de la région du rif. C'est ce qu'a annoncé, le 21 août, Driss El Yazami, le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) à l'agence de presse espagnole EFE, rectifiant ainsi le chiffre de 160 détenus graciés annoncé plus tôt à la presse par des sources sécuritaires et judiciaires.

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Selon le président du CNDH, «parmi les graciés on compte onze militants appartenant au noyau dirigeant du Hirak, emprisonnés dans la prison de Oukacha à Casablanca et condamnés à deux et trois ans de prison». D'autres prisonniers ont été libérés des prisons «de Casablanca, Taounate, Al Hoceima et Fès», a-t-il encore précisé.

Cependant, les principaux leaders du mouvement rifain, dont Nasser Zafzafi «ne sont pas parmi les personnes relâchées», a souligné le responsable.

Fin juillet 2017, rappelle le site d'information Le Desk dans son édition du 21 août, le souverain marocain avait gracié «la jeune activiste et chanteuse Silya Ziani, l'une des figures les plus médiatiques de Hirak, emprisonnée également à Casablanca et qui avait été la seule femme arrêtée lors de la répression des manifestations rifaines».

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Pour rappel, selon le même site d'information, «plus de 800 rifains (dont 158 mineurs)» ont été arrêtées et jugés dans le cadre du mouvement Hirak «et plus de 400 ont été condamnés à diverses peines de prison» pour avoir participé à des émeutes.

Le 26 juin au soir, le tribunal de Casablanca a rendu son verdict concernant les meneurs du mouvement Hirak, né en octobre 2016 dans la région du Rif au Maroc, après la mort d'un vendeur de poissons broyé dans une benne à ordures. Nasser Zefzafi, Nabil Ahmjiq, Ouassim Boustati et Samir Ighid ont tous été condamnés à une peine de 20 ans de prison ferme pour «complot visant à porter atteinte à la sécurité de l'État». Un chef d'accusation qui aurait pu leur valoir la peine de mort, selon la loi marocaine.

Suite à ces condamnations à de lourdes peines, Omar Balafrej et Mustapha Chennaoui, députés de la Fédération de Gauche Démocratique (FGD), ont soumis au parlement marocain le 29 juin un projet de loi d'amnistie générale de tous les condamnés dans les affaires de contestations sociales, conformément à l'article 71 de la constitution du pays.

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