Macron opère un revirement et qualifie d’«erreur funeste» le maintien d'Assad au pouvoir

© AP Photo / SANA Le président syrien Bachar el-Assad
Le président syrien Bachar el-Assad - Sputnik Afrique
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Deux mois après avoir dit que la destitution de Bachar el-Assad n’était pas une condition préalable à la participation de la France dans les discussions sur la Syrie, Emmanuel Macron opère un revirement et qualifie d’«erreur funeste» le maintien d'Assad au pouvoir.

Le maintien de Bachar el-Assad au pouvoir en Syrie serait une «erreur funeste», a déclaré lundi Emmanuel Macron, selon qui il n'appartient cependant pas à la France de désigner les futurs dirigeants de ce pays ravagé par sept ans de guerre.

«Je pense qu'un tel scénario serait (…) une erreur funeste», a dit le chef de l'État français lors de son discours devant les ambassadeurs. «Qui a provoqué ces millions de réfugiés? Qui a massacré son propre peuple?»

«Il n'appartient pas à la France de désigner les futurs dirigeants de la Syrie (…) mais c'est notre devoir et notre intérêt de nous assurer que le peuple syrien sera bien en situation de le faire», a-t-il ajouté.

Devant les ambassadeurs réunis à Paris, Emmanuel Macron a appelé à «renforcer encore la pression sur le régime et ses alliés» pour une solution politique au conflit.

Il est à rappeler qu'en juin dernier le Président français avait pourtant déclaré qu'il ne faisait plus de la destitution de Bachar el-Assad une condition préalable à la participation de la France dans les discussions sur la Syrie. Le chef d'État français avait alors précisé que le Président syrien était un ennemi du peuple syrien, mais pas de la France, expliquant que la priorité de Paris était un engagement total à combattre les groupes terroristes.

«Nous avons un objectif principal: l'éradication des terroristes, de tous les groupes terroristes, quelle que soit leur sensibilité. Nous avons une volonté: construire une solution politique dans la durée, inclusive », avait-il enchaîné, observant que «d'évidence» des représentants du Président syrien participeraient aux discussions.

«Dans ce contexte-là, je ne fais pas du départ et de la destitution de Bachar el-Assad une condition préalable à l'intervention de la France», avait-il souligné.

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