Le nouveau centre d'espionnage à Cuba appartient-il à la Chine?

© AP Photo / Cristobal HerreraA Russian radar station is seen in Lourdes, about 12 miles south of Havana, Cuba Wednesday Oct. 17, 2001
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Le magazine Diplomat a publié les images satellites d'un prétendu radar ultramoderne situé près de la ville cubaine de Bejucal dans la province de Mayabeque, à 20 km au sud de La Havane.

Près de La Havane on aurait trouvé la couverture sphérique d'un radar destiné à intercepter les moyens de communication interagissant avec des équipements électroniques, écrit mercredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta se référant au magazine Diplomat. Ce site pourrait également servir à détecter des missiles balistiques et à espionner des satellites. Les militaires américains se demandent qui a financé l'installation de ce nouveau radar: selon eux, c'est soit la Chine, soit la Russie.

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Les images satellites ne permettent pas de juger de l'implication de la Chine ou de la Russie dans la construction de cet abri pour un nouveau radar. Par ailleurs, en 2016 déjà, le sénateur républicain de la Floride Marco Rubio avait tiré la sonnette d'alarme concernant l'activité de Pékin sur les sites électroniques de Cuba, et dénoncé publiquement la présence à Bejucal d'appareils d'écoute chinois. En février dernier, les journalistes du quotidien Philippine Daily Inquirer ont mis la main sur des photos d'un site militaire chinois, affirme-t-on, sur l'une des îles contrôlées par Pékin en mer de Chine méridionale. La construction sur la photo ressemble comme deux gouttes d'eau à l'abri de radar photographié à Cuba.

Actuellement, la Chine devient un acteur de plus en plus notable dans l'espace géopolitique et économique latino-américain. Les relations internationales évoluent: on note un affaiblissement des positions dominantes des USA et une réduction de l'activité des pays de l'UE dans la région. Dans ce contexte, Pékin cherche activement à inclure les pays d'Amérique latine dans la sphère de ses intérêts politiques, économiques et militaires. Cuba ne fait pas exception.

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La Havane a établi une coopération étroite avec le Venezuela et la Chine et, avec leur soutien, a commencé à sortir peu à peu du gouffre dans lequel l'île s'était retrouvée après la chute de l'URSS.

Dans le même temps, la Chine apporte son aide à Cuba sans oublier ses propres intérêts. Selon l'agence de presse Reuters, pour ce soutien La Havane a donné à la Chine du pétrole et des parcelles de zone côtière avec la perspective d'y construire des stations balnéaires rentables.

En 2014, le Président chinois Xi Jinping s'est rendu à Cuba pour s'entretenir avec le dirigeant de l'époque Raul Castro sur l'élargissement de la coopération bilatérale dans différents domaines. Et entre 2015 et 2018, la Havane et Pékin ont échangé plusieurs visites de hautes délégations militaires pour évoquer l'intensification de la coopération militaire bilatérale.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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