Après Bana d’Alep, Hala d’Idlib: Zakharova évoque une approche occidentale «cynique»

© Vitaly Nevar / Accéder à la base multimédiaMaria Zakharova
Maria Zakharova - Sputnik Afrique
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Une nouvelle «bloggeuse» syrienne a fait son apparition sur Twitter. À l’âge de six ans, elle a plus de 350 abonnés et confie en anglais avoir peur des frappes. En établissant un parallèle avec l’autre «bloggeuse» Bana, Maria Zakharova a expliqué à quelles fins cette fillette, dont l’exemple n’est pas unique, a débarqué sur le réseau social.

La porte-parole de la diplomatie russe a commenté l'apparition sur Twitter du compte d'une fillette appelée Hala d'Idlib. Selon Maria Zakharova, outre le fait que ces publications rappellent celles diffusées auparavant par une autre jeune fille syrienne, Bana, elles pourraient être utilisées comme moyen de propagande afin de justifier de potentielles frappes de la coalition contre la Syrie en cas de provocation chimique dans ce pays.

«La fillette Hala, six ans, Idlib, enfant. 350 abonnés. Qui trouve-t-on parmi les abonnés de la fillette Hala? Parmi eux figurent la BBC, The Huffington Post, BuzzFeed et Radio Svoboda. La raison pour laquelle ce compte vient d'être créé est évidente […]. On se souvient bien du compte d'une autre fillette syrienne, Bana, qui avait attiré l'attention en pleine opération de libération d'Alep. Il y a eu des tweets publiés dans des régions sans internet, ni électricité. Les publications, qui auraient été copiées-collées, rappellent celles partagées par Bana», a déclaré Maria Zakharova.

La diplomate a suggéré que ce nouveau compte pourrait devenir central en cas de mise en œuvre de la provocation chimique contre les forces gouvernementales à Idlib.

«On ne peut exclure que ce sera le compte de Hala qui partagera avec le monde entier les clichés témoignant de la présumée utilisation d'armes chimiques par les troupes gouvernementales syriennes contre des civils. Nous l'avons déjà vu», a précisé la porte-parole de la diplomatie russe.

Selon Maria Zakharova, le compte de cette enfant est un exemple de l'«approche cynique, bien calculée, mais pas innovatrice, de la propagande de nos collègues occidentaux sur la Syrie».

Il est à noter que Hala et Bana ne sont pas les uniques petites «bloggeuses» syriennes. Il y en a d'autres, comme Sophe, Marwa, mohamma d'Al-Ezzo et d'autres, qui se retwittent les uns les autres, en propageant les mêmes idées.

Une femme et une fille, Syrie, image d`illustration - Sputnik Afrique
Après Bana d’Alep, Hala d’Idlib? Une nouvelle «bloggeuse» syrienne débarque sur Twitter
Une vidéo montrant une fillette assise devant des ruines a été publiée sur Twitter le 28 juillet, soit deux jours après que le Président syrien a défini Idlib comme étant la priorité de l'armée syrienne. Les tweets suivants tisseront petit à petit le profil de cette jeune «bloggeuse» qui dessinera la maison dans laquelle elle voudrait vivre avec sa mère, avouera être effrayée par l'aviation qui déchire le ciel de sa ville ne la laissant pas dormir et rappellera le 27 août, soit après le début de l'évacuation des civils de cette province du nord-ouest de la Syrie par le couloir humanitaire, à ses abonnés que ce ne sont pas que des terroristes qui habitent à Idlib.

En lisant ses tweets, plusieurs internautes n'ont pas tardé à établir une parallèle entre Hala et Bana Alabed, cette bloggeuse qui, à partir de septembre 2016, alors que l'armée syrienne lançait une opération d'envergure visant à libérer Alep des radicaux et des terroristes, racontait les horreurs de sa vie dans les quartiers assiégés, et ce bien évidemment en anglais.

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