Le rapport français sur les médias, tentative de promotion du «seul point de vue correct»

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Les démocraties qui chérissent tant la liberté d’expression commencent à en avoir peur et cherchent à imposer le «seul point de vue correct», considère un sénateur russe, commentant la proposition d’un groupe interministériel français de ne pas accréditer les journalistes de Sputnik et de RT en France.

Publié le 4 septembre, le rapport interministériel rédigé par des équipes de prospective des ministères français des Armées et des Affaires étrangères et proposant, entre autres, de ne pas accréditer les journalistes de Sputnik et de RT est une tentative pour promouvoir à tout prix «le seul point de vue correct», estime Konstantin Kossatchev, président de la Commission des Affaires étrangères au Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).

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Selon le sénateur, fières de la liberté d’expression, les démocraties occidentales ont commencé de les redouter et «des décennies de mainstream univoque ont, apparemment, alangui les journalistes et leur auditoire qui se sont avérés ne pas être prêts à une concurrence réelle des avis». 

«Apparemment, il s’agit bien de cela: il faut faire avancer à tout prix le "seul point de vue correct" (le document de la Commission européenne propose même d’introduire des cours de compétence médiatique dans les écoles pour, dès ce stade, faire peur aux enfants avec les redoutables RT et Sputnik) et pour se faciliter la tâche, avoir recours à l’instrument favori des États autoritaires — interdire l’enregistrement des médias mal pensants», a-t-il écrit sur son compte Facebook

Un rapport intitulé «Les manipulations de l'information: un défi pour nos démocraties» a été publié mardi par le Centre d'analyse, de prévision et de stratégie (CAPS) du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères et l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (IRSEM) du ministère des Armées. Ce document propose de ne pas accréditer les journalistes de Sputnik et de la chaîne russe RT qui, selon les auteurs du rapport, ne sont pourtant «que les équivalents russes des grands médias occidentaux».

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