Au milieu du pugilat des POTUS, Michael Moore ne «retient aucun coup»

© AP Photo / Greg AllenMichael Moore
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Michael Moore fait exploser une nouvelle bombe politique. L’auteur de Farenheit 9/11, sorti il y a 14 ans, s’intéresse à l’actuel Président des USA. Comme promis, le réalisateur ne retient pas ses coups, pas même envers les démocrates. Hasard du calendrier, ce long-métrage est présenté au moment où Barack Obama et Donald Trump s’affrontent.

Dans son dernier film, Michael Moore «ne retient aucun coup, pas même envers [lui-même]», mais encore moins envers les POTUS (President of the United States). A deux mois des élections de mi-mandat, le réalisateur a jeté une nouvelle bombe dans l'arène politique. Elle s'appelle Farenheit 11/9.

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Le long-métrage, présenté le 6 septembre dernier au Festival international du film de Toronto, reprend les codes de la bombe politique Farenheit 9/11, sortie en 2004 à la veille d'élections cruciales pour Georges W. Bush. Le sujet central: Donald Trump et la question «Comment en sommes-nous arrivés là?».

Et s'il est vrai que l'actuel locataire de la Maison-Blanche en prend pour son grade, il en va de même de «l'establishment démocrate» qui a, selon le réalisateur, participé au succès de Donald Trump. 

«La pire chose qu'ait faite le président Obama, c'est d'ouvrir la voie au président Trump», commente Michael Moore dans son film.

Alors que les élections de mi-mandat approchent et que Barack Obama et Donald Trump s'affrontent par médias interposés, Michael Moore distribue les coups et blâme l'un pour avoir permis l'avènement de l'autre. Une idée centrale qu'il a reprise lors de la présentation de Farenheit 11/9 à Toronto:

«Trump est notre Frankenstein, et nous sommes le docteur Frankenstein.»

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Si comme l'a dit Barack Obama, «la politique de la division, du ressentiment et de la paranoïa a trouvé refuge au sein du parti républicain», ce qui aurait engendré le vote en faveur de Trump, selon les conclusions de Michael Moore, serait les errements de l'administration Obama.

Il énumère «l'emprisonnement des lanceurs d'alerte», «les attaques de drones et les bombardements de population civile», «la déportation d'un nombre record d'immigrants et la séparation de ces familles et de leurs enfants» et dénonce les donations des entreprises de Wall Street, «l'abrutissement de la société à travers les médias» ou encore «le manque d'éducation à cause d'écoles précaires».

Le plus gros coup reste néanmoins porté à Donald Trump, qui est comparé à Adolf Hitler. Interrogé par The Washington Post sur la pertinence d'une telle comparaison, le réalisateur se justifie: 

«Trump est déjà sur la voie du nazisme. […] Trump n'est pas Hitler et Hitler n'est pas Trump, mais vous ne pouvez pas dire que le fascisme ne nous a rien appris, que nous ne pouvons pas dresser de parallèle.»

Barack Obama peut bien qualifier son successeur de «menace à la démocratie», Michael Moore se charge de lui rappeler qui a donné les clés de la Maison-Blanche à Donald Trump.

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