«Système» recourant à la torture pendant la guerre d'Algérie: Paris fait son mea culpa

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Emmanuel Macron a reconnu ce jeudi que le mathématicien Maurice Audin, disparu en 1957, était «mort sous la torture du fait du système institué alors en Algérie par la France», a annoncé l'Elysée.

Le chef de l'État français a effectué une déclaration reconnaissant que Maurice Audin était «mort sous la torture du fait du système institué alors en Algérie par la France», a fait savoir la présidence.

Emmanuel Macron va également annoncer à cette occasion «l'ouverture des archives sur le sujets des disparus civils et militaires, français et algériens», a ajouté l'Elysée.

En février dernier, lors d'une rencontre avec l'association de la presse présidentielle, Emmanuel Macron avait promis que «toutes les pièces (seraient) ouvertes, y compris celles qui ne l'ont pas été», depuis l'ouverture des archives en 2014.

Le chef de l'Etat avait estimé qu'il ne serait «pas raisonnable de reconnaître un crime d'État sans avoir les preuves» formelles, mais avait assuré que tout serait mis en oeuvre pour «l'établir».

Son prédécesseur François Hollande avait fait un premier geste en 2014, infirmant «la thèse de l'évasion qui avait été avancée à l'époque» et confirmant la mort de Maurice Audin «durant sa détention».

En 1957, ce mathématicien à la faculté d'Alger, membre du Parti communiste algérien et suspecté d'aider le FLN avait été arrêté, probablement par des parachutistes du général Jacques Massu. Sa trace avait été perdue dix jours plus tard sans explication officielle, si ce n'est «son évasion au cours d'un transfert».

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