Le ministre russe de l’Énergie répond aux déclarations US concernant Nord Stream 2

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La possibilité d’adoption de sanctions américaines contre Nord Stream 2 préoccupe la Russie, a reconnu le ministre russe de l’Énergie après une rencontre avec son homologue américain. Néanmoins, selon ce dernier, les deux pays peuvent «travailler ensemble» afin d’éviter ce scénario.

Les déclarations américaines concernant une possible introduction de sanctions contre le projet Nord Stream 2 suscitent l'inquiétude de la Russie, a déclaré jeudi le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak, à l'issue de ses négociations avec son homologue américain Rick Perry.

«Nous sommes préoccupés par la position et les déclarations concernant la possibilité d'introduction de sanctions contre un projet absolument compétitif qui intéresse les consommateurs européens», a-t-il précisé.

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Le ministre russe a également indiqué que la consommation de gaz en Europe augmentait tandis que sa production baissait. Selon lui, l'acheminement de gaz par des gazoducs est le moyen le plus fiable de garantir l'approvisionnement des pays européens.

«Le développement de cette infrastructure vise, en premier lieu, la protection des consommateurs», a-t-il résumé.

Rick Perry s'est également prononcé sur les possibles sanctions américaines.

«Moi et le ministre Novak, nous comprenons qu'arriver au point où les sanctions seront adoptées n'est pas ce que nous voulons», a-t-il déclaré.

Il a ajouté qu'entre Moscou et Washington, bien qu'il y ait «toujours des désaccords», la partie américaine ne voulait pas suspendre le dialogue. Selon lui, ces négociations avec M. Novak témoignent du fait qu'ils peuvent «travailler ensemble».

Le gazoduc Nord Stream 2, qui reliera la Russie à l'Allemagne, aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros. Les partenaires de Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper. La construction de la partie maritime du gazoduc a débuté le 5 septembre.

Les États-Unis tentent, quant à eux, de tuer le projet dans l'œuf: le 23 mai, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo avait déclaré que les États-Unis étaient prêts à «sauver» l'Europe de sa dépendance au gaz russe et avait promis de mettre en œuvre tous les efforts nécessaires pour que le projet Nord Stream 2 ne voie jamais le jour.

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