Des médecins révèlent leur vision des tests présumés US sur les humains en Géorgie

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Les informations concernant le laboratoire Richard G.Lugar en Géorgie, qui aurait réalisé des expériences sur des patients et des tests d'armes biologiques, selon l'ex-ministre géorgien de la Sécurité de l'État, Igor Guiorgadze, ont été commentées par des experts dont les conclusions sont loin d'être rassurantes.

Ainsi, le laboratoire aurait pu fabriquer de la drogue infectée par un virus mortel pour le ministère américain de la Défense, ont affirmé plusieurs experts à la télévision russe.

Dans les documents top secret découverts par Igor Guiorgadze, les patients n'ont ni nom, ni prénom, mais seulement des numéros. Officiellement, ils étaient tous soignés avec un nouveau médicament pour des cas d'hépatite C. En outre, il s'avère que le laboratoire étudiait les licences de «capsules-munitions pour des substances biologiques» ou d'un «système pour pulvériser des insectes contaminés», a déclaré dans une interview à la chaîne de télévision russe Zvezda le colonel à la retraite Alexeï Komratov, médecin.

«C'est un simple drone. Avec une petite boîte chargée de moustiques. Au moment voulu, la boîte s'ouvre et les moustiques viennent piquer les civils ou les militaires. En fonction du secteur où la boîte les a libérés», a-t-il expliqué.

D'après Artchil Tchkoïdze, président de l'ONG Choix eurasien-Géorgie, la partie américaine, qui a investi dans le laboratoire plus de 300 millions de dollars (environ 258.000 euros), a tout de suite divisé les sphères d'influence.

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«Il s'agit de deux blocs. Les chercheurs géorgiens travaillent dans l'un et les scientifiques américains dans l'autre. Seuls les Américains ont accès au second bloc», a-t-il affirmé à Zvezda.

Sur les 22 laboratoires du centre, 16 ont été placés sous le contrôle du gouvernement géorgien, tandis que les six restants sont gérés par l'Institut de recherche de l'armée Walter Reed, un grand centre de recherche biomédicale du Pentagone. Les experts sont certains que son objectif est de mettre au point des armes biologiques. Les habitants du secteur affirment que l'eau et l'air alentour sont pollués et qu'ils souffrent de forts maux de tête, jusqu'à en perdre parfois connaissance. En outre, les cas de mort de cancer se sont multipliés.

«Les gens ont peur. Notamment parce qu'ils ont été contactés par des membres de la police et du renseignement leur ayant dit de ne rien raconter à la presse. Les morts ont été très nombreuses et personne n'a jamais rien dit sur les raisons», a indiqué dans un entretien avec Zvezda par Skype Jeffrey Silverman, ex-conseiller de l'ancien Président géorgien Mikhaïl Saakachvili, qui a été le premier à tirer la sonnette l'alarme au sujet de quelque chose qui n'allait pas dans ce laboratoire.

Les épidémies de peste porcine qui ont sévi en Abkhazie et en Russie en 2016 seraient liées à l'activité de ce laboratoire. En 2013, ce dernier a été soupçonné d'avoir produit des composants de l'héroïne liquide dite «larme d'Allah».

«Il faut apprendre à élever un virus. Apprendre à l'obtenir en version sèche et épurée. Puis à l'ajouter à la drogue et distribuer celle-ci par l'intermédiaire de canaux criminels aux habitants locaux, pour leur plus grand bonheur», a raconté pour sa part le colonel à la retraite Mikhaïl Soupotnitski, médecin.

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Les experts affirment que le laboratoire Lugar n'est qu'un maillon d'une grande chaîne de centres du genre, qui rien qu'en Géorgie sont une dizaine.

«Ils entourent pratiquement les parties européenne et asiatique de notre pays […] Il y a sans doute quelque part des centres qui ne sont pas cités dans des sources ouvertes, dont nous ne pouvons que nous douter», a indiqué le médecin lieutenant-colonel Vladimir Markine.

Selon le Conseil de sécurité russe, les États-Unis ont commencé à intensifier leur présence biologique aux frontières de la Russie il y a deux ans, en multipliant par 20 le nombre de leurs centres scientifiques.

«C'est évident, il s'agit de l'étude du théâtre d'opérations militaires. C'est-à-dire des préparatifs d'une action de troupes sur ce territoire. Toute autre explication me semble tirée par les cheveux», a affirmé à Zvezda le colonel à la retraite Alexandre Predtetchenski, médecin.

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Igor Guiorgadze ne souffle mot des sources où il a puisé les informations secrètes. Quant à la Géorgie et l'Occident, ils nient l'authenticité des documents.

Pour le ministère russe de la Défense, les documents présentés par Igor Guiorgadze prouvent que Washington viole la Convention sur l'interdiction des armes biologiques qu'il a ratifiée en 1972.

Moscou a demandé vendredi aux États-Unis de fournir des informations sur cet établissement. La Défense russe entend étudier les documents cités par Igor Guiorgadze. Washington a pour sa part démenti ces allégations et les a qualifiées d'«absurdes».

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