L'intelligence artificielle, avenir du diagnostic médical en Russie

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En Russie, une association de développeurs de systèmes d'intelligence artificielle (IA), en collaboration avec la communauté médicale, a entamé la mise en œuvre d'un grand projet pour créer un opérateur national des données biomédicales des citoyens.

Il est prévu en Russie de créer un big data médical selon les principes d'un partenariat public-privé où l'État serait responsable de la préservation des données, et le capital privé du service d'analyse, du diagnostic et de l'élaboration des recommandations concernant les soins, écrit mercredi le quotidien Kommersant. Le centre de gestion des risques, créé par les sociétés d'assurance, assurera le soutien analytique de l'opérateur, ce qui aidera les compagnies à mieux tarifier leurs produits.

La semaine dernière, les membres de l'association, les représentants du ministère russe de la Santé, de la communauté des médecins et des assurances ont organisé une première réunion sur l'organisation de la circulation des données biomédicales.

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L'objectif consiste à créer un écosystème pour les élaborations dans le secteur de l'intelligence artificielle. L'une de ses composantes, hormis la régulation normative réaliste, est constituée par les bases de données biomédicales pour former l'IA à formuler des diagnostics corrects, explique Sergueï Voïnov, responsable du domaine de la médecine numérique de la fondation Skolkovo.

D'après Mikhaïl Iougaï, directeur général du Pôle médical international, l'utilisation de l'IA dans la médecine est une tendance technologique importante qui permettra d'améliorer le diagnostic des maladies et d'automatiser les procédures de routine telles que l'analyse des radiogrammes et des échographies, ainsi que d'optimiser la prise en charge des patients dans les cliniques.

Igor Gorbounov, membre du conseil d'observation de l'association Base nationale des connaissances médicales, a déclaré que personne n'avait contesté la nécessité de tels services pendant la réunion: «La discussion portait plutôt sur la nature de l'opérateur. Ceux qui exprimaient des craintes concernant l'intégrité de ces données insistaient sur la présence d'un opérateur étatique. Les interlocuteurs notaient à juste titre qu'un financement hors budget serait nécessaire.» D'après l'expert, le compromis réside dans un partenariat public-privé: l'État stockera les données, alors que le capital privé développera les services sur leur base.

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La question-clé porte sur la propriété des données dépersonnalisées. «Si ces données s'avéraient relativement chères, ce ne sont pas les start-ups russes mais les acteurs étrangers du secteur de l'IA qui auraient une réelle possibilité d'exploitation», dit-il. Selon Igor Gorbounov, les assureurs seront les utilisateurs principaux d'un tel système: «La création de centres de gestion des risques sur la base d'importantes données biomédicales permettra d'instaurer des services foncièrement nouveaux pour les clients et des tarifs adaptatifs basés sur les recommandations calculées pour les entreprises.»

D'après Sergueï Voïnov, la création de bases de données sur le groupe des maladies les plus répandues pourrait prendre entre trois et cinq ans, «si la volonté politique est là». «Pour l'instant, nous constatons un grand intérêt du côté de l'État! La numérisation de bases de données médicales apportera de nouvelles opportunités non seulement pour les compagnies informatiques, mais également pour le système national de santé qui bénéficiera de statistiques médicales plus précises», dit-il. Selon l'expert, le coût de la création de bases sur un groupe de maladies pourrait s'élever à plusieurs milliards de roubles d'argent public et privé.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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