Skripal aurait douté de l’implication de Moscou dans son empoisonnement

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L’ex-agent double russe Sergueï Skripal était initialement réticent à croire que la Russie était impliquée dans son empoisonnement, selon The Guardian.

L'ex-agent du service de renseignement militaire russe (GRU) Sergueï Skripal estimait initialement que Moscou n'était pas impliqué dans son empoisonnement, a annoncé The Guardian en se référant au journaliste britannique Mark Urban.

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Le journaliste avait rencontré l'ex-agent double lorsqu'il travaillait sur son livre The Skripal Files. Selon lui, une fois sorti du coma, ce dernier «n'avait pas compris tout de suite que le Kremlin avait tenté de le tuer».

Selon Mark Urban, avant l'incident de Salisbury, Skripal «soutenait la position du Kremlin dans de nombreux domaines», surtout eu égard au rattachement de la Crimée, et restait un «nationaliste russe non dissimulé», malgré la vente de secrets au renseignement britannique.

L'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés en mars dernier à Salisbury et retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière leur empoisonnement.

La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'origine de l'agent innervant utilisé dans la tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.

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Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait précédemment indiqué que «l'affaire Skripal» volait en éclats en raison de l'absence de quelque preuve que ce soit de la culpabilité de Moscou. Le ministère a présenté au Foreign Office une soixantaine de notes diplomatiques pour exiger d'accorder à la Russie l'accès à l'enquête et aux citoyens russes impliqués, demander une aide juridique et proposer une coopération, notamment pour organiser une enquête commune. Toutefois, les autorités britanniques n'y ont pas réagi.

Au lieu de diffuser des intox au sujet du dénommé colonel Anatoli Tchépiga, qui serait selon Londres Rouslan Bochirov, ressortissant russe suspecté d'implication dans l'empoisonnement à l'agent innervant survenu à Salisbury, le Royaume-Uni aurait mieux fait de divulguer des données sur le cours de l'enquête et de présenter au public Sergueï Skripal, estime la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.

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