Lavrov commente la situation autour des «espions» russes à La Haye

© Sputnik . Alexeï FilipovSergueï Lavrov
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Les accusations portées contre les spécialistes russes qui, selon les autorités néerlandaises, avaient tenté au mois d’avril de mener une cyberattaque contre l’OIAC ne sont qu’une manœuvre pour détourner l’attention des problèmes de l’UE et de l’Otan, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Intervenant lors de la conférence de presse à l’issue des pourparlers avec son homologue italien Enzo Milanesi, Sergueï Lavrov a commenté les accusations de cyber-espionnage que les autorités des Pays-Bas ont récemment lancées contre quatre ressortissants russes.

«Je pense qu'une fois encore nous voyons un exemple de "diplomatie du mégaphone", nous voyons un exemple de négligence des mécanismes juridiques qui ont été créés et qui existent pour traiter les problèmes qui apparaissent dans les relations entre pays, y compris la Fédération de Russie et les Pays-Bas», a-t-il déclaré.

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Évoquant les «coïncidences directes ou indirectes», Sergueï Lavrov a signalé que la journée-même où les Pays-Bas ont porté des accusations contre des soi-disant «espions» russes, un conseil des ministres de la Défense des pays de l’Otan se tenait à Bruxelles.

«Une réunion du Conseil européen aura bientôt lieu, où les chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne seront également occupés par diverses questions. Peut-être que quelqu’un a jugé utile de jeter maintenant dans l’espace public ce sujet du mois d’avril pour ainsi détourner l’attention des questions difficiles qui sont discutées à présent au sein de l’UE et de l’Otan, et qui touchent, y compris, le sujet des équilibres des capacités de ces deux structures dans le domaine de la Défense», a ajouté le ministre.

En outre, M.Lavrov a admis que ses allégations pourraient être utilisées pour renforcer les pouvoirs du secrétariat de l'OIAC.

«En raison du fait que la session exécutive de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques ouvrira demain, cela sera probablement utilisé par les pays qui souhaitent déformer le contenu de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques et transformer son secrétariat technique en une sorte d'organisme punitif, sapant ainsi le droit international et les prérogatives du Conseil de sécurité de l’Onu», a-t-il indiqué.

Jeudi 4 octobre, le ministère néerlandais de la Défense a déclaré que les services secrets néerlandais avaient déjoué une cyberattaque contre l'OIAC qui auraient été menée par quatre ressortissants russes, ajoutant que les hackers russes présumés munis de passeports diplomatiques avaient été expulsés des Pays-Bas.

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Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié les accusations des autorités néerlandaises de nouvelle action de propagande. Moscou a plusieurs fois indiqué à Amsterdam que la «campagne d'espionite antirusse » lancée aux Pays-Bas causait un grave tort aux relations bilatérales.

Une source au sein du ministère russe des Affaires étrangères a déclaré qu'il n'y avait eu et qu'il ne pouvait y avoir aucune cyberattaque russe contre l'OIAC car Moscou avait accès à toutes les informations de cette organisation. Elle a qualifié les accusations néerlandaises « d'exemple d'une politique frôlant l'obscurantisme appliqué par certains pays occidentaux ». Le ministère a ajouté que l'espionite occidentale gagnait en ampleur.

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