Est-ce que le monde «s'effondrerait» sans l’UE?

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Le monde s'effondrerait si l’Union européenne cessait d’exister, a déclaré ce mercredi la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini lors d’un discours à l'Université de Tampere, en Finlande, dont le texte a été relayé par le site du service diplomatique de l’UE.

La haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères, Federica Mogherini, est persuadé que le monde serait voué à une fin imminente si l'Union européenne cessait s'exister, peut-on retenir de son discours prononcé à l'Université de Tampere, en Finlande et publié sur le site du service diplomatique de l'UE.

«Pensez-y un instant. Fermez les yeux et imaginez un instant l'Union européenne en train de disparaître de la scène mondiale. Disons pendant un mois, une semaine, même quelques jours. Le monde s'effondrerait tout simplement», a-t-elle prédit.

Bien que Mme Mogherini admet que «le monde ne va pas bien», elle insiste sur le fait que «sans l'Union européenne, la situation serait bien pire». 

«Je ne suis pas sûre que ce soit une phrase très optimiste à dire, mais le monde pourrait être dans une situation encore pire que celle d'aujourd'hui. Mais c'est la réalité des faits», a-t-elle prévenu, ajoutant qu'aujourd'hui «l'Europe est une superpuissance».

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«Supprimez toutes les actions que nous menons en tant qu'Union européenne, avec les États membres du monde entier, que ce soit en matière de paix et de sécurité, de développement, d'humanitaire, de diplomatie, et vous vous rendriez compte que la situation dans le monde serait sans aucun doute bien, bien pire», a-t-elle martelé.

Bruxelles s'étant transformé en une «puissance mondiale», la question se pose désormais gérer cette puissance de façon adéquate, a-t-elle conclu.

Cependant, cette déclaration intervient dans le contexte où le Royaume-Uni s'apprête à sortir de l'UE, le Brexit qui devrait intervenir dans moins de six mois maintenant.
Dans le même temps, plusieurs pays expriment leurs mécontenetement quant au cap choisi par Bruxelles. Cela concerne notamment le domaine de la politique migratoire lorsque certains États se montrent scèptiques sur l'accueil des migrants.

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Par exemple, le Premier minsitre hongrois Viktor Orban est considéré comme le principal opposant à la politique migratoire actuelle de l'Europe, tandis que le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini a même menacé de fermer les aéroports nationaux aux vols charters permettant d'acheminer des migrants vers les Apennins depuis d'autres pays de l'UE, au premier rang desquels l'Allemagne. 

Cela concerne également le domaine économique de Bruxelles et notamment la dépendance de Washington qui s'est faite nettement sentir après des sanctions américaines à l'encontre de l'Iran. Ainsi, le Premier ministre belge, Charles Michel, a souligné que les États-Unis n'avaient pas le droit de dicter aux entreprises européennes avec quels pays elles «peuvent faire du commerce et peuvent doper l'activité économique».

Comme plusieurs membres ont dénoncé cette initiative de Washinton portant atteinte à des entreprises européennes et donc aux éconimies des pays concernés, l'UE a fini par annoncer la création d'un mécanisme pour échapper aux sanctions américaines contre l'Iran. 

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