Wojciech Janowski a présenté ses «excuses» à sa compagne et ses enfants mercredi, devant les assises des Bouches-du-Rhône, au lendemain de la plaidoirie de ses avocats qui ont reconnu pour lui qu'il avait bien commandité l'assassinat de sa belle-mère, la milliardaire monégasque Hélène Pastor.
«Il s'est vu opposer tout au long de la procédure un mépris permanent, un mépris de classe, un mobile qui n'est pas le sien», ajoute-t-il au sujet de son client qui n'avait cessé de clamer son innocence depuis l'ouverture des débats.
Pour la première fois, l'ancien consul honoraire de Monaco a gardé mardi la tête baissée dans le box des accusés. Il a écouté l'avocat sans intervenir, sans parole déplacée ni geste agacé comme il n'avait cessé de le faire au fil des audiences.
M. Dupond-Moretti a tiré le fil d'une procédure menée selon lui à charge, une «vérité de café de commerce» développée par les enquêteurs, une histoire où «l'argent rend fou» et qui n'a pas permis d'entendre la vérité de son client.
La réclusion à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans a été requise vendredi à l'encontre de Wojciech Janowski pour les assassinats de sa belle-mère Hélène Pastor, héritière de la plus grosse fortune de Monaco, et de son chauffeur.
La défense s'inscrit en faux et rejette le scénario d'un crime crapuleux, un «crime abject qui est l'œuvre d'un gigolo».
«On ne vous demande pas d'écrire une histoire. Il n'est pas déshonorant de dire qu'on ne sait pas», a-t-il lancé, faisant de l'amour pour sa femme l'unique mobile de Janowski.
«Je vais vous demander de condamner Janowski pour l'assassinat de sa belle-mère, et de l'acquitter pour l'assassinat de son chauffeur», a réclamé Me Dupond-Moretti.
Le verdict est attendu mercredi.