Londres sabote l’enquête sur le piratage de Belgacom, Bruxelles réagit

© Photo Pixabay/WalkersskBruxelles, Belgique
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Le Royaume-Uni a renoncé à coopérer à l’enquête judiciaire belge sur le piratage de l’opérateur de télécommunications Belgacom qui aurait pu être commis par le service de renseignement électronique britannique GCHQ, rapporte De Standaard. Cette décision a suscité une réaction du Bureau du procureur fédéral belge, selon The Guardian.

Le refus des autorités britanniques de collaborer à l'enquête judiciaire, qui se charge de l'opération de piratage inédite de Belgacom dévoilée fin 2013, a été traité plutôt avec désapprobation par le Bureau du procureur fédéral belge.

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Ainsi, selon The Guardian, le Bureau du procureur a qualifié la situation actuelle entre ces deux États de l'Union européenne d'«exceptionnelle» et d'«élément pouvant conduire à un incident diplomatique».

Sophia in 't Veld, membre du comité du Parlement européen des libertés civils, de la justice et des affaires intérieures, a salué dans un tweet ironique une «attitude remarquable» de la part du Royaume-Uni.

«C'est une attitude remarquable à l'égard des autres pays européens, pré ou post-Brexit», a-t-elle indiqué.

​En septembre dernier, le parquet fédéral belge est arrivé à la conclusion que l'espionnage des messages de l'opérateur de télécommunications Belgacom en 2013 avait été effectué par le Government Communications Headquarters (GCHQ), le service de renseignement électronique britannique, comme l'a rapporté le journal L'Écho.

Auparavant, l'hebdomadaire allemand Spiegel avait déjà annoncé, en se référant à des documents publiés par l'ex-employé des services de renseignement américains Edward Snowden, que les services secrets britanniques avaient pu espionner les messages des utilisateurs de Belgacom. Selon un document révélé par Edward Snowden, le GCHQ avait donné à ce piratage le nom de code «Operation Socialist». Un autre document indique que la surveillance était effectuée depuis 2010.

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