«Le Conseil de coopération du Golfe défend les intérêts de l’Occident plus que les siens»

© Sputnik . Abdulkader Hajj / Accéder à la base multimédiaDoha
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Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) n’assure plus son rôle de défense des intérêts de ses pays membres. C’est ce qu’a déclaré, le 24 octobre, l’ancien Premier ministre qatari sur Twitter en déplorant le fait que le CCG soit devenu une organisation au service des intérêts occidentaux.

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) est devenu une organisation sans rôle qui sert les intérêts des occidentaux plus qu'elle ne sert ceux de ses pays membres. C'est ce qu'a affirmé, le 24 octobre, Hamad ben Jassim al-Thani, l'ancien Premier ministre qatari, en déplorant l'état de déconfiture dans lequel se trouve le CCG, causé par la crise entre ses pays membres.

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«Quand j'observe la crise du Conseil de coopération du Golfe, je suis surpris par l'état dans lequel est arrivé cette institution, qui n'a plus de rôle sauf quand l'Occident lui demande d'organiser une réunion de réconciliation, qu'elle soit militaire, politique ou économique», a déclaré l'ancien Premier ministre. «Dans ce cas la chorale se rassemble, en donnant une bonne apparence, dans le but de servir les intérêts des amis et non pas pour prendre en charge ceux du Conseil», a-t-il ajouté.

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Tout en déplorant le fait que le CCG ne se réunit plus pour discuter de la situation politique, économique et militaire de la région au nom de l'embargo maintenu contre le Qatar, l'ancien responsable s'est demandé: «ne faudrait-il pas que le conseil se réunisse pour l'intérêt de la région comme il le fait pour celui des amis?» «C'est triste. Alors Messieurs, même si vous refusez de vous réconcilier, faites au moins en sorte de sauvegarder les intérêts du Conseil», a-t-il encore suggéré.

​En conclusion, tout en évoquant la situation instable de la région du Golfe et les défis auxquels elle est confrontée, Hamad ben Jassim al-Thani a souligné que «personne ne prétend défendre les intérêts des autres à leur place, cependant fuir la confrontation face à ceux avec qui on ne s'entend pas ne rend également pas service à la région dans ces conditions».

​Début juin 2017, l'Arabie saoudite et ses alliés arabes ont rompu leurs relations avec le Qatar voisin et imposé un blocus économique strict à ce petit émirat, accusé de soutenir le «terrorisme» et de se rapprocher de Téhéran.

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