L’UE «pas prête» à garantir le non déploiement de missiles US

© Sputnik . Alexey Vitvitsky / Accéder à la base multimédiaUnion européenne
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L’Union européenne n’est pas prête à garantir que des missiles américains ne seront pas déployés sur son territoire si les États-Unis quittent le Traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (FNI), a déclaré Vladimir Tchijov, l’ambassadeur russe auprès de l’UE.

Le retrait américain du Traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (FNI) annoncé samedi dernier par Donald Trump a suscité la préoccupation en Europe, mais rien ne laisse penser pour l'instant que l'UE sera unanime dans son opposition au possible déploiement de missiles américains sur son territoire, a fait savoir à Sputnik Vladimir Tchijov, l'ambassadeur russe auprès de l'UE.

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«Une agitation très vive s'est emparée de l'élite politique des pays de l'UE. Certains politiciens allemands, dont des députés du Parlement européen, soulèvent la question de l'interdiction des missiles américains dans les pays au niveau de l'UE», a-t-il indiqué.

Interrogé si Bruxelles était prêt à accorder des garanties de non-déploiement de missiles américains, l'ambassadeur russe auprès de l'UE a répondu par la négative.

«Non. Le Royaume-Uni fait encore partie de l'UE, et lui, comme on le sait, soutient entièrement toutes les démarches des États-Unis. Il y a la Pologne, les pays baltes. Impossible donc de parler d'un consensus», a-t-il poursuivi.

Le Président américain s'est attiré lundi la réprobation de plusieurs capitales, en raison de son annonce de sortir du traité FNI. Le conseiller de la Maison Blanche à la Sécurité nationale, John Bolton, a défendu la décision de Donald Trump en assurant que les États-Unis n'avaient pas d'intention de déployer de nouveaux missiles en Europe dans un avenir proche, or de nombreuses zones d'ombre entourent toujours le retrait américain.

Plus tôt, Bruxelles, Paris, Berlin, Rome, Vienne et Madrid avaient exprimé leur préoccupation face à cette initiative américaine. Le Kremlin a de son côté averti que cette démarche rendrait le monde «plus dangereux», mettant en garde contre une nouvelle course aux armements et promettant une riposte symétrique.

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