Le procureur général saoudien a expliqué qui avait commandité le meurtre de Khashoggi

© AFP 2023 Ozan KoseJamal Khashoggi
Jamal Khashoggi - Sputnik Afrique
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Le chef du groupe qui devait ramener Jamal Khashoggi en Arabie saoudite avait ordonné de tuer le journaliste en cas d’échec de l’opération, a déclaré le procureur général d’Arabie saoudite lors d’un point presse.

Jamal Khashoggi a été assassiné sur l'ordre du chef du groupe qui devait le convaincre de rentrer en Arabie saoudite, a annoncé ce jeudi le procureur général saoudien au cours d’une conférence de presse.

«Le chef du groupe chargé de convaincre Khashoggi de rentrer en Arabie saoudite a donné l’ordre de le tuer en cas de refus de sa part», a annoncé le procureur général saoudien.  

Le parquet saoudien accuse 11 personnes d'être impliquées dans l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, à Istanbul, rapporte l'agence Associated Press. Le bureau du procureur requiert la peine de mort pour cinq d’entre elles. Selon le procureur général, le journaliste a été drogué et démembré dans le consulat de son pays à Istanbul.

 Le ministre saoudien des Affaires étrangères a déclaré une nouvelle fois que l’Arabie saoudite considérait l'assassinat du journaliste comme une grave erreur.

Un manifestant tient un portrait de Jamal Khashoggi - Sputnik Afrique
Assassinat de Khashoggi: le parquet saoudien requiert la peine de mort pour cinq accusés
Jamal Khashoggi a été tué le 2 octobre dernier au consulat saoudien à Istanbul où il s'était rendu pour effectuer des démarches administratives. Après avoir d'abord nié le meurtre, les autorités saoudiennes ont fini par reconnaître que l'éditorialiste avait trouvé la mort lors d'une opération «non autorisée». Plus d'un mois après sa mort, son corps n'a toujours pas été retrouvé. Les autorités saoudiennes démentent avoir ordonné son assassinat.

La Turquie mène sa propre enquête sur cet assassinat. Le 31 octobre, le procureur général d'Istanbul a annoncé que, dès son arrivée au consulat, Jamal Khashoggi avait été tué par strangulation, son corps ayant par la suite été démembré. Il a souligné le caractère prémédité de ce crime, élément qu’avait donné le parquet saoudien le 25 octobre.

Le journaliste s'était exilé en 2017 aux États-Unis et publiait régulièrement dans le journal The Washington Post des tribunes critiques envers l'héritier du trône saoudien, le prince Mohammed ben Salmane Al Saoud.

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