Moscou prêt à écarter le dollar de ses échanges avec Téhéran

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La Russie ne reconnaît pas les sanctions imposées à l’Iran et continue de rechercher des mécanismes de coopération avec Téhéran, dont l’un pourrait être un système d’échanges en monnaies nationales, a annoncé le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak.

La Russie est prête à lancer des échanges en monnaies nationales avec l'Iran afin de poursuivre la coopération bilatérale, en dépit des sanctions imposées à ce pays par les États-Unis, a déclaré le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak dans une interview publiée dimanche par l'agence de presse turque Anadolu.

«Nous ne reconnaissons pas les sanctions [imposées à l'Iran par les États-Unis, ndlr], qui ont été introduites unilatéralement sans l'approbation du Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous continuerons à rechercher des mécanismes de coopération, parmi lesquels le paiement des biens livrés au moyen des monnaies nationales», a-t-il précisé.

Selon le ministre, qui est également co-président de la Commission intergouvernementale russo-iranienne, cette mesure donnera l'occasion de développer la coopération avec l'Iran.

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«Pour nous, cette situation, où des sanctions sont imposées à l'Iran, n'est pas neuve. Et jusqu'en 2015, quand elles ont été supprimées, nous avions dialogué avec l'Iran et développé la coopération commerciale et économique», a détaillé M.Novak.

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Le Président Donald Trump a annoncé, en mai dernier, le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, de même que le rétablissement des sanctions contre l'Iran, y compris celles qui touchent les pays commerçant avec Téhéran. Certaines de celles-ci ont été rétablies le 7 août dernier, tandis que d'autres sont entrées en vigueur ce lundi 5 novembre. Washington a notamment porté plus de 700 personnes, entités, avions et navires iraniens sur sa liste noire. Parmi les entités concernées figurent 14 banques importantes. La Chine, la Corée du Sud, la Grèce, l'Inde, l'Italie, le Japon, la Turquie et Taïwan ont été provisoirement autorisés à acheter du pétrole iranien.

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