Deux profs d'université enlevés dans le sud-ouest séparatiste du Cameroun

© Sputnik . Anicet SimoVille de Buéa, Cameroun
Ville de Buéa, Cameroun - Sputnik Afrique
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Deux enseignants de l'université de Buea, dans le sud-ouest anglophone du Cameroun, ont été enlevés en l'espace d'une semaine. Le premier, le professeur Georges Ongey a été kidnappé le 10 novembre et le deuxième Dr Doumta Charles, vendredi 16 novembre dernier. Les circonstances de ces enlèvements restent non élucidées.

Un professeur de l'université de Buea et un employé de cet établissement de la capitale de la région du Sud-ouest anglophone, en proie à une violente crise séparatiste, ont été kidnappés. L'information n'a été divulguée que dimanche 18 novembre, dans un communiqué publié par les responsables de l'université. Pour l'instant, les conditions et les circonstances de ces enlèvements restent inconnues.

George Ongley et Charles Doumta ont été respectivement kidnappés les 10 et 16 novembre derniers. Dans ledit communiqué, le «Vice Chancellor» de l'université de Buea, le Professeur Horace Manga condamne ces actes, qui pour lui visent

«à intimider les membres de la communauté universitaire et à empêcher un déroulement normal des cours.»

Le Recteur appelle enseignants et étudiants résidant dans les zones de Muéa et Mile Fourteen, des quartiers de la ville de Buea exposés aux violences, à redoubler de vigilance.

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Depuis le début de cette crise, les autorités administratives, les enseignants, les étudiants et les élèves sont les cibles des séparatistes anglophones. Le 5 novembre dernier, au moins 82 personnes, dont 79 écoliers et 3 encadreurs d'une école de Bamenda, dans le nord-ouest anglophone, avaient été enlevées dans des circonstances troubles avant de retrouver la liberté quelque temps après.

Pour exprimer leur ras-le-bol face à cette crise, les étudiants de l'Université de Bamenda lancent dès ce lundi 19 novembre une campagne sur les réseaux sociaux visant «à exercer une pression diplomatique sur les autorités» en vue de trouver une solution pacifique à la crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Cette campagne va se décliner en messages publiés sur Internet et va durer une semaine.

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Toujours dans la logique d'une résolution pacifique de ce conflit séparatiste, les leaders religieux anglophones du Cameroun veulent organiser une conférence générale des anglophones, afin de recueillir les revendications des uns et des autres en vue de l'ouverture d'un dialogue national. Cette réunion est prévue les 21 et 22 novembre prochain à Buéa, dans le sud-ouest anglophone du Cameroun.

 

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