Le ministère syrien des Affaires étrangères a attribué aux pays occidentaux une part de responsabilité dans l'attaque chimique perpétrée le 24 novembre à Alep. Le pilonnage avec des obus au chlore effectué par des terroristes a fait 107 blessés, selon un dernier bilan évoqué par l'agence de presse syrienne Sana.
«Cette attaque terroriste résulte de ce que certains pays facilitent la livraison de substances chimiques aux groupes terroristes en vue de les utiliser contre le peuple syrien et d'en accuser par la suite les autorités syriennes», a déclaré la diplomatie syrienne dans un communiqué.
«Cela se réalise au moyen des mises en scène, de scénarios, lesquels sont préalablement préparés au sein des chambres noires des services de renseignement de certains pays tuteurs du terrorisme», a-t-elle ajouté.
Dans ce communiqué, Damas a également appelé le Conseil de sécurité de l'Onu à «condamner immédiatement et fermement cette attaque terroriste». Il a également exhorté le Conseil à «assumer sa responsabilité en tant que garant de la sécurité et de la paix, en prenant des mesures urgentes de contention et de punition à l'égard des pays et des organisations qui soutiennent et financent le terrorisme».
Le porte-parole du ministère a également précisé que les tirs d'artillerie provenaient d'un secteur aux mains des djihadistes de l'ex-front Al-Nosra* dans la zone de désescalade instaurée dans la province d'Idlib.
Des militaires issus des troupes russes de la protection radio, chimique et biologique, déployés en Syrie, ont été dépêchés sur les lieux de l'attaque. Moscou envisage de discuter de l'attaque avec des autorités turques, qui sont garantes du respect du cessez-le-feu dans la zone de désescalade.
*Organisation terroriste interdite en Russie