Connu pour ses prises de position pro-israélienne, Milos Zeman a promis, lors d'un discours à la Knesset, de promouvoir le déplacement de l'ambassade tchèque à Jérusalem. Il a pourtant reconnu que son pouvoir était limité par le gouvernement tchèque qui partageait sur cette question l'orientation de l'Union européenne.
«Malheureusement, je ne suis pas un dictateur, mais j'ai promis de faire de mon mieux», a-t-il souligné.
Le Président a également mis l'accent sur les bonnes relations qui existaient entre les deux pays.
«La Tchéquie est le meilleur ami d'Israël et moi personnellement je suis le meilleur ami d'Israël de toute la Tchéquie», a-t-il ajouté.
Mardi, M. Zeman doit inaugurer à Jérusalem la Maison tchèque qui abritera un centre culturel ainsi que des bureaux d'agences de tourisme et de commerce. Le chef d'État a expliqué que l'installation d'un tel centre constituait le premier pas vers le transfert de l'ambassade.
En décembre 2017, Donald Trump avait rompu avec ses prédécesseurs, reconnaissant Jérusalem comme capitale de l'État hébreu, et le 14 mai dernier, l'ambassade américaine a déménagé de Tel Aviv à Jérusalem. Dans la foulée des États-Unis, plusieurs pays d'Amérique latine ont annoncé eux aussi le transfert de leurs missions diplomatiques. Le Paraguay a même suivi l'exemple avant de décider quelques mois plus tard le retour de sa représentation diplomatique à Tel Aviv.
Le 2 novembre, le Président brésilien nouvellement élu Jair Bolsonaro, souvent surnommé le «Trump des Tropiques» à cause de ses idées politiques, a annoncé sur son compte Twitter sa décision de transférer l'ambassade du Brésil en Israël de Tel Aviv à Jérusalem.
