Le Premier ministre algérien contredit le pronostic économique sombre du Financial Times

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Se tenant à l’opposé des analyses du Financial Times et de l’International Crisis Group sur les perspectives politico-économiques en Algérie, le Premier ministre algérien a affirmé le 26 novembre que son pays était promis à un avenir meilleur.

Prenant le contre-pied des prévisions catastrophistes du Financial Times et de l'International Crisis Group sur les perspectives politico-économiques en Algérie à partir de 2019, Ahmed Ouyahia, le Premier ministre algérien, a au contraire prédis un avenir radieux pour son pays.

Le responsable algérien a tenu ces propos le 26 novembre dans la wilaya de Tébessa, dans l'est du pays, lors de la cérémonie de lancement du mégaprojet d'exploitation d'une mine de phosphate en partenariat avec la Chine.

Partant du constat de la crise qui s'est déclenchée dans le pays en 2014, suite à la chute des prix du pétrole, le responsable a rappelé que «l'Algérie est allée vers l'endettement intérieur de la part du trésor public auprès de la Banque centrale». «C'est ce qui nous laisse aujourd'hui vivre cette continuité, avoir la détermination à relever les défis et arriver à une étape comme celle d'aujourd'hui», a-t-il souligné en lançant que «je prédis un avenir prometteur pour l'Algérie».

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Rappelant le précédent de la crise financière ayant frappé son pays en 1986, également à cause de la chute des prix du pétrole, M. Ouyahia a souligné que «c'est la deuxième fois dans l'Histoire contemporaine de l'Algérie que nous vivons une secousse à cause de la baisse des prix du pétrole». «Mais heureusement, la sagesse du Président [Bouteflika, ndlr] a permis au pays de se débarrasser de la dette extérieure, d'avoir une réserve de change importante et une épargne publique qui a atteint les 6.000 milliards de dinars [44,5 milliards d'euros, ndlr] en 2014», a-t-il ajouté. «Tout cela a permis au pays d'avancer et de ne pas trébucher», a-t-il encore soutenu.

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Dans son édition du 25 novembre, le Financial Times a mis en garde les gouvernements occidentaux qui «seraient myopes de penser que la stabilité à laquelle M. Bouteflika a présidé est autre chose que fragile». «Rien qu'une nouvelle baisse des prix de l'énergie plongerait l'économie [algérienne, ndlr] dans une crise mettant à l'épreuve la capacité du régime à acheter la paix sociale», a-t-il encore renchéri.

En se positionnant clairement contre un cinquième mandat du chef de l'État algérien, le journal britannique a averti que «garder M. Bouteflika en tant que Président de figuration, qui sera approuvé pour un cinquième mandat lors d'élections qui ne méritent pas ce nom, reporte ce qui pourrait être une bataille de succession dangereuse».

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Pour rappel, présidant aux destinées de l'Algérie depuis avril 1999, malgré le soutien d'un front populaire constitué de partis politiques, d'associations de la société civile, de syndicats et du patronat pour un 5e mandat, Abdelaziz Bouteflika n'a pas encore pris sa décision de se présenter à sa propre succession lors de l'élection présidentielle d'avril 2019, avait affirmé Mouad Bouchareb, le président du directoire du Front de libération nationale (FLN) dans une récente déclaration.

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