Gilet jaune corse: «les gens n’ont plus rien à perdre»

© Sputnik . Oxana BobrovitchFrancis Pretrel, membre du collectif "Un espoir pour la Corse"
Francis Pretrel, membre du collectif Un espoir pour la Corse - Sputnik Afrique
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Francis Pretrel fait partie du collectif «Un espoir pour la Corse». Il a répondu à Sputnik France à propos de son île, de son combat et de ses revendications afin d’améliorer le pouvoir d’achat des Corses. Au sujet des Gilets jaunes, qu’il soutient, s’il rejette la violence, il a peur que la colère éclate «de manière très violente».

«Nous n'avons pas les mêmes problèmes que ceux du continent.»

Francis Pretrel soutient les Gilets jaunes, mais se bat surtout pour la Corse. Sputnik France l'a reçu en studio afin qu'il nous livre son sentiment sur l'augmentation du coût de la vie qui frappe particulièrement une île où le taux de pauvreté est de 20,8%. Pour lui, la hausse des prix du carburant est «une double peine» pour les insulaires, qui paient déjà leur essence plus cher que sur le continent.

Il ne se reconnaît pas non plus dans les représentants des Gilets jaunes qui devaient rencontrer le Premier ministre Édouard Philippe le 30 novembre: «des gens qui ne connaissent pas l'île». Il souhaite que les spécificités corses soient prises en compte dans la bataille pour le pouvoir d'achat que mènent les Gilets jaunes. «Il y a un dénominateur commun qui est la cherté de la vie, mais nous avons des revendications différentes», rappelle-t-il.

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Francis Pretrel sera sur les Champs-Élysées le 1er décembre. Quid de la crainte de nouvelles violences comme on a pu le voir lors du rassemblement des Gilets jaunes le 24 novembre à Paris? «Les Corses sont un peuple pacifique. En cas de violences, je partirai. La Corse ne veut pas s'y associer», affirme-t-il. Mais l'homme a fait Mai 68. Il sait que la colère peut dégénérer:

«On est arrivé au bout du bout. Cette pression fiscale sur les pauvres ménages et les gens qui souffrent fait qu'ils n'ont plus rien à perdre. On ne devient pas Gilet jaune comme ça du jour au lendemain. On va arriver au stade où la colère va éclater, mais d'une façon très violente.»

 

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