«Oui, j'ai cassé samedi!»: témoignage d’un Gilet jaune «qui crève» (vidéo)

© Sputnik . Irina KalashnikovaUn rassemblement des "gilets jaunes" du 1er décembre à Paris
Un rassemblement des gilets jaunes du 1er décembre à Paris - Sputnik Afrique
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Profitant de l’audience de RMC, ce Gilet jaune s’est adressé au gouvernement pour expliquer les causes qui l’ont poussé à casser et à se battre avec des CRS. Père de famille, il souligne qu’il n’a pas peur et qu’il va redescendre dans la rue tant que les choses ne changent pas.

Se présentant comme Abdel, chauffeur dans une entreprise privée touchant un salaire de 1.300 euros et n’appartenant ni à l’ultra-droite ni à l’ultra-gauche, un auditeur de RMC a pris la parole lors d’une émission dédiée aux Gilets jaunes pour confirmer qu’il était l’un d’entre eux et expliquer ce qui l’a poussé à casser et à se battre avec des CRS.

«Mon fils, je ne peux pas lui acheter des cadeaux à Noël. Vous me faites pitié, vous ne me faites pas peur. Je vous dis ouvertement: "Oui, j'ai cassé samedi! Oui, je me suis battu avec un CRS"», a-t-il lancé ne cachant pas sa colère.

Et d’ajouter, s’adressant aux autorités, que si aucun changement n’intervenait, des Gilets jaunes aller se mobiliser à nouveau:

«Vous savez ce qui se dit dans les Gilets jaunes? Écoutez bien, Monsieur Macron, c'est une réalité: ils vont monter avec des armes. Vous ne nous faites pas peur!».

Et de poursuivre qu’il n’était pas un Black Bloc, mais un Gilet jaune «qui crève».

«Je suis employeur de monsieur Macron qui le paie», insiste l’homme promettant de retourner dans la rue.

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En France, après une première manifestation qui s'est déroulée le 17 novembre, des membres du mouvement des Gilets jaunes ont organisé le troisième acte de leur mobilisation le samedi 1er décembre. Dénonçant à l'origine la hausse des carburants, ils expriment désormais une colère sociale bien plus profonde.

Le dernier rassemblement a été marqué par d'importantes violences urbaines dans la capitale française. Elles ont fait 133 blessés, dont 23 membres des forces de l'ordre, et ont conduit au placement en garde à vue de 378 personnes sur les 412 interpellées, selon un bilan communiqué par la préfecture de police dimanche.

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