En mars 2018, une découverte incroyable a été annoncée par les scientifiques qui avaient examiné des taches de déjections sur des images satellites: 1,5 million de manchots Adélie vivaient et prospéraient sur les îles Danger en Antarctique. Selon LiveScience, cette nouvelle étude a été présentée mardi 11 décembre lors d'une réunion de l'American Geophysical Union.
Satellite images of penguin poop-stains in Antarctica have uncovered a massive, previously unknown population of Adélie penguins (1.5 million of them) living on the Danger Islands, which are located at the tip of the Antarctic Peninsula and are surrounded by treacherous seas. pic.twitter.com/AeVaO5OYqB
— Reddit SpacePictures (@space_reddit) 14 декабря 2018 г.
Le groupe de chercheurs a étudié pendant 10 mois des images satellite sans nuage du continent austral.
Et cela, jusqu'à ce qu'un collègue de la NASA développe un algorithme qui automatise les détections. Cette automatisation a permis de signaler tous ces pixels des îles Danger que l'œil humain n'avait pas repérés. Et ce, seulement après que les chercheurs ont vu à quel point les îles Danger étaient parsemées d'excréments de manchot.
The #power of #penguin #poop!!!! #Adéliepenguins #penguins #DangerIslands#Antarctica https://t.co/4sOIxwfT3u
— CSU COAST (@csucoast) 13 декабря 2018 г.
«Je pense que nous l'avions manqué en partie parce que nous ne nous attendions pas à les trouver là-bas», a déclaré HeatherLynch.
Elle a précisé que les îles Danger, entourées d'une épaisse couche de glace, étaient difficiles d'accès, ce qui excluait les recensements réguliers sur les lieux.
«Dans cette région si petite qu'elle n'apparaît même pas sur la plupart des cartes de l'Antarctique», vivent plus de manchots Adélie que sur tout le reste du continent, a-t-elle ajouté.
L'analyse des images satellite récentes et de celles datant de 1982 a permis de conclure que 1,5 million de manchots Adélie n'est pas un chiffre aussi important qu'il aurait pu l'être. Les chercheurs ont constaté que leur population avait probablement atteint son maximum à la fin des années 1990 et connaissait «un déclin lent, mais constant, depuis». Selon Heather Lynch, cette baisse «n'est pas catastrophique», mais de l'ordre de 10 à 20%.
Elle a signalé que la colonie de manchots Adélie sur le continent était en déclin constant depuis 40 ans, étant donné que leur habitat était durement touché par le changement climatique.
«Nulle part le climat ne change plus rapidement qu'en Antarctique», a déclaré Hearher Lynch.
La datation radiocarbone des os et des œufs trouvés par les chercheurs sur les îles Danger a révélé que ces manchots s'y étaient installés depuis 2800 ans.