L'Algérie a interdit à tous les Syriens d'entrer dans le pays par sa frontière méridionale avec le Mali et le Niger pour empêcher les membres des groupes rebelles vaincus de menacer la sécurité intérieure du pays, a déclaré Hacène Kacimi, le responsable de la politique migratoire au ministère de l'Intérieur, dans un entretien à TSA Arabi.
«Nous avons accueilli 50.000 Syriens au cours des dernières années pour des raisons humanitaires», a souligné M.Kacimi, évoquant des réfugiés de la guerre civile syrienne. «Mais nous ne pouvons pas accepter les membres de groupes armés fuyant la Syrie pour des raisons de sécurité».
Il a ajouté que ces dernières semaines une centaine de personnes avaient atteint avec l'aide d'escortes armées locales la frontière sud, mais elles avaient été interceptées et expulsées peu de temps après leur arrivée en Algérie.
M.Kacimi a noté que ces Syriens avaient transité avec de faux passeports soudanais par la Turquie, la Jordanie, l'Egypte, le Soudan et le Niger ou le Mali.
Le sud et le sud-est de l'Algérie sont, en grande partie, des régions désertiques, mais la sécurité y a été renforcée après que la Libye voisine, le nord du Mali et le Niger étaient tombés entre les mains de diverses factions militantes et rebelles.
Depuis la guerre civile des années 90, l'Algérie est devenue un allié important des États-Unis contre les militants islamistes actifs dans la région aride du Sahel, au nord et à l'ouest de l'Afrique.