«Assez de bla-bla!»: une levée massive de boucliers contre la lettre de Macron

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«Les conclusions doivent être celles des Français, pas celles déjà prévues par le Président»: plusieurs personnalités sur la scène politique française s’en sont violemment prises à la lettre aux Français d’Emmanuel Macron, notamment l'absence de l'ISF.

La lettre aux Français d'Emmanuel Macron, promise lors de ses vœux 2019, a été diffusée ce dimanche soir. Impôts, environnement services publics, immigration, citoyenneté, grand débat… Le choix des sujets a suscité une vague de tweets de désapprobation de la part de ses opposants, de droite comme de gauche.

Si le Président de la République affirme qu'il n'y aura aucune «question interdite» lors du débat, il souligne que le gouvernement ne reviendra sur la suppression de l'ISF, une mesure vivement critiquée par Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise.

«Les thèmes choisis ferment toutes discussions sur les salaires, retraites, conditions de travail… Idem sur l'ISF, CICE etc.», dénonce le député La France insoumise Alexis Corbière, sur Twitter. «Et au final de ce débat qui décidera? Le Président tout seul».

«On ne convoque pas tous les Français à 1 débat en leur interdisant de parler par exemple de l'ISF. Les conclusions doivent être celles des Français, pas celles déjà prévues par le Président», a déclaré le leader du PS Olivier Faure sur Twitter.

L'ancien ministre de l'Éducation nationale et fondateur du mouvement Génération.s, Benoît Hamon, la lettre est "faible et prévisible".

Le fondateur des Patriotes, Florian Philippot, dénonce également sur Twitter la longueur de la lettre, son «illisibilité» ainsi que l'absence de sujets fondamentaux comme l'UE.

Pour plusieurs politiques, la publication ne permettra pas de faire avancer le débat en pleine mobilisation des Gilets jaunes. Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a jugé ainsi que M.Macron tentait de gagner du temps avec la publication de cette lettre. «Le seul grand débat, c'est un référendum sur des décisions concrètes. Assez de bla-bla!», martèle-t-il sur Twitter.

Le député européen Rassemblement National, Nicolas Bay, considère, lui aussi, qu'« un débat à sens unique» est en train de s'ouvrir:

«Cette lettre pose des questions qui auraient dû être tranchées lors de l'élection présidentielle. Elle témoigne que seulement 18 mois après son élection, Emmanuel Macron n'a plus de cap et a perdu le fil avec les Français», estime le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée, Christian Jacob. «Dans la litanie des questions, il oublie l'essentiel: son attitude personnelle et sa manière d'exercer le pouvoir»

Selon le député LR Eric Ciotti, la lettre est «beaucoup de suspens pour pas grand chose».

Le député des Insoumis Adrien Quatennens a fait un «résumé» de la lettre:

 

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