Trump menace de ruiner la Turquie si elle attaque les Kurdes en Syrie

© REUTERS / Goran TomasevicMilices kurdes YPG
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Entamant le retrait des troupes états-uniennes de Syrie, le Président américain a mis en garde Ankara de ne pas préparer une éventuelle offensive contre les Kurdes dans le Nord de ce pays, promettant sinon de «dévaster la Turquie économiquement». Le porte-parole du Président turc a réagi.

Le Président des États-Unis a menacé de «dévaster la Turquie économiquement si elle attaque les Kurdes», après le prochain retrait des troupes américaines de Syrie.

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«Nous commençons le retrait longtemps attendu de la Syrie et en frappant durement le petit califat territorial restant de Daech*, et dans de nombreuses directions. Nous allons attaquer à nouveau depuis la base existante si elle se reforme. Nous dévasterons économiquement la Turquie si elle frappe les Kurdes. Nous créerons une zone de sécurité de 30 kilomètres… », a tweeté Donald Trump.

​Parallèlement, les États-Unis demandent aux Kurdes de «ne pas provoquer la Turquie».

«La Russie, l'Iran et la Syrie ont été les principaux bénéficiaires de la politique américaine à long terme de destruction de Daech* en Syrie, ses ennemis naturels. Nous en bénéficions également, mais le moment est venu de ramener nos troupes à la maison. Arrêtez les GUERRES SANS FIN!», a-t-il également écrit.

​La Turquie combat les terroristes et non les Kurdes, a pour sa part déclaré le porte-parole du Président turc, Ibrahim Kalin.

​«Assimiler les Kurdes syriens au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui fait partie de la liste des organisations terroristes aux États-Unis, et à sa filiale syrienne YPG (Unités de protection du peuple) est une erreur fatale. La Turquie combat les terroristes et non les Kurdes. Nous protégerons les Kurdes et d'autres Syriens contre toutes les menaces terroristes. La Turquie s'attend à ce que les États-Unis respectent leur partenariat stratégique et ne veut pas qu'il soit assombri par une propagande terroriste», a-t-il tweeté en réponse.

​«Il n'y a pas de différence entre Daech*, PKK, PYD et YPG. Nous continuerons à nous battre contre eux tous», a ajouté le responsable.

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Le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, a critiqué la déclaration de Donald Trump. Selon lui, «aucune menace ne saura effrayer la Turquie et les menaces économiques ne mèneront à rien», relate Daily Sabah. M.Cavusoglu a supposé que de telles déclarations s'expliquaient par la situation politique intérieure aux États-Unis et par la pression exercée sur leur Président.

L'annonce, en décembre, du retrait des militaires américains déployés en Syrie pour combattre Daech* avait été saluée par la Turquie mais avait fragilisé la situation des combattants kurdes qui luttaient aux côtés des États-Unis contre le groupe djihadiste. Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, a menacé de lancer une offensive militaire dans le nord de la Syrie pour chasser ces combattants, membres de la milice kurde YPG que la Turquie considère comme terroriste. Plus tard, après un entretien avec Donald Trump le 14 décembre, M.Erdogan a décidé de reporter le début de l'offensive en Syrie, après la décision de M.Trump de retirer les troupes américaines de Syrie.

* Organisation terroriste interdite en Russie

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