«L’empêcher de répondre au Sénat»? Marine Le Pen «étonnée» par la garde à vue de Benalla

© AFP 2023 Charly TriballeauMarine Le Pen
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La présidente du Rassemblement national s’est étonnée de la «précipitation» avec laquelle l’ancien collaborateur du Président Macron a été placé en garde à vue. Selon elle, cette mesure viserait à «l’empêcher de répondre au Sénat».

Invitée sur CNews, Marine Le Pen s'est prononcée sur la «précipitation» avec laquelle Alexandre Benalla a été placé en garde à vue, à quelques jours de son audition prévue devant la commission d'enquête du Sénat.

«Je suis un peu étonnée de cette précipitation à le [M.Benalla, ndlr] mettre en garde à vue: est-ce que c'est précisément pour l'empêcher de répondre au Sénat», s'est-elle interrogée.

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Benalla a été déféré dans l'affaire des passeports diplomatiques, annonce le parquet
Elle a rappelé qu'«à partir du moment où M.Benalla est pris dans une enquête judiciaire, alors le Sénat ne peut pas l'interroger sur les faits couverts par l'enquête judiciaire».

Interrogée pour savoir si elle estimait qu'Alexandre Benalla méritait la prison, Mme Le Pen a jugé que le sujet n'était pas là.

«Le sujet est: qu'est-ce qui peut justifier que ce jeune homme de 26 ans, garde du corps, ait pu bénéficier d'autant de passe-droits, d'autant d'attention, d'autant de protection?», s'est-elle indignée.

Selon elle, «c'est à M.Macron de s'expliquer sur l'affaire Benalla, ce qu'il n'a jamais voulu faire».

L'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron a été placé en garde à vue jeudi matin dans le cadre de l'enquête sur ses passeports diplomatiques.

Le 10 janvier, le Sénat a convoqué Cristophe Castaner, Jean-Yves Le Drian ainsi q'Alexandre Benalla, dans le cadre de l'enquête sur les passeports diplomatiques de l'ex-chargé de mission de l'Élysée. L'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron doit comparaître devant la commission d'enquête du Sénat le lundi 21 janvier.

Lors de sa première audition devant le Sénat en septembre dernier, M.Benalla avait assuré avoir laissé ses passeports diplomatiques dans son bureau de l'Élysée, a encore indiqué le quotidien. Mais, selon son entourage, un collaborateur de la présidence les lui aurait rendus en octobre, information démentie par l'Élysée.

Le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire le 29 décembre, notamment pour «abus de confiance» et «usage sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle», après les révélations de Mediapart sur les voyages qu'Alexandre Benalla avaient effectués avec ses passeports diplomatiques après son licenciement. Le ministère des Affaires étrangères avait alors demandé la restitution de ces documents et avait saisi la justice, rappelle le journal.

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