Maroc: les écoles privées et publiques enseigneront les matières scientifiques en français

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Dans le but d’éliminer l’écart de niveau qui existe entre les élèves des écoles privées et publiques dans l’apprentissage des matières scientifiques, le ministère marocain de l’Éducation a décidé de généraliser l’enseignement de ces matières en français.

Afin de donner les mêmes chances de réussite aux élèves des écoles publiques et privées, Saïd Amzazi, le ministre marocain de l'Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a annoncé que l'enseignement des matières scientifiques se fera dorénavant en français. Le responsable s'était exprimé jeudi 17 janvier à Rabat lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan de la mise en œuvre de la stratégie de réforme du secteur éducatif 2015-2030.

Selon le ministre, il y a une différence de niveau dans l'apprentissage des savoirs scientifiques entres les élèves du privé et du public «qui se ressent fortement au niveau des études supérieures [où les sciences et les technologies sont dispensées en français, ndlr]». Selon lui, «ce sont surtout les bacheliers du secteur privé qui réussissent, tandis que 26% des élèves du secteur public [recevant l'enseignement des matières scientifiques en langue arabe, ndlr] ne passent même pas le 1er semestre».

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Afin de réduire l'écart entre les élèves des secteurs public et privé, Saïd Amzazi a affirmé que la décision d'enseigner les matières scientifiques dans la langue française était un «choix irréversible». Dans le même sens, il a déclaré que l'enseignement du Français sera introduit à partir de la 1e année du primaire.

Tout en soulignant que l'arabisation des matières scientifiques risquait «d'isoler le Maroc par rapport à la dynamique internationale», le ministre a soutenu que le choix du français avait été fait par défaut. En effet, dans le secteur de l'éducation nationale, les professeurs pouvant enseigner en français sont, selon lui, actuellement majoritaires comparativement aux autres langues étrangères. Cependant, le ministre a annoncé la formation, d'ici une dizaine d'années, de professeurs capables d'enseigner en anglais.

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