Rupture d’un barrage minier au Brésil: le bilan s’alourdit à 34 morts (images)

© Photo Agência Brasil / Corpo de Bombeiros de Minas GeraisRupture du barrage de déchets miniers de Bento Rodrigues (archive photo)
Rupture du barrage de déchets miniers de Bento Rodrigues (archive photo) - Sputnik Afrique
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Au Brésil, la rupture d’un barrage minier a fait au moins 34 morts, des blessés et au moins 300 personnes sont portées disparues, selon un porte-parole des pompierss.

Environ 34 personnes ont été tuées vendredi après la rupture vendredi d’un barrage minier à Brumadinho, dans l'État brésilien du Minas Gerais  (sud-est), selon un nouveau bilan annoncé par les pompiers.

Le précédent bilan provisoire était de neuf morts. Un premier bilan des pompiers avait fait état de 200 disparus, puis un autre des autorités de 150 disparus. Les autorités locales ont précisé que 270 personnes qui se trouvaient sur le site de Vale avaient été retrouvées en vie.

Le ministère brésilien de l'Environnement a évoqué la rupture de trois barrages.

​Les blessés ont été hospitalisés, d'après Globo.

Des torrents de boue ont endommagé des bâtiments de la société Vale et plusieurs maisons dans la municipalité de Brumadinho. Selon les pompiers, trois millions de mètres cubes de boue se sont déversés pendant l'accident.

Plusieurs villes situées à proximité du barrage ont décrété l'état d'urgence, d'après les médias.

​La municipalité de Brumadinho a diffusé sur les réseaux sociaux un communiqué demandant à la population de s'éloigner du lit de la rivière Paraopeba.

​​Pour l'instant, il n'y a pas d'informations sur les causes de cet accident. Le barrage se trouvait près de la mine Mina Feijao appartenant au géant Vale SA, qui en a confirmé la rupture dans un communiqué.

D’après le président de Vale SA, Fabio Schvartsman, environ 427 ouvriers se trouvaient sur le terroitire de l’entreprise au moment de la rupture du barrage et 279 d’entre eux ont déjà été retrouvés.

M.Schvartsman a noté que le barrage était «vieux et robuste» avant de promettre que sa société aiderait les blessés. Selon lui, trois centres d’aide ont déjà été mis en place dans la région.

Le responsable a démenti l’information du ministère de l’Environnement sur la rupture de trois barrages, tout en reconnaissant que la Vale n’avait pas encore de données sur le nombre de blessés.

M.Schvartsman a en outre annoncé que le barrage accidenté n’était pas exploité depuis trois ans, parce que les boues déversées étaient en partie sèches. Il a estimé que cela permettait de croire que les conséquences écologiques de l’accident ne seraient pas si graves que celles de la rupture du barrage de Bento Rodrigues en 2015. Toutefois les pertes humaines seront beaucoup plus importantes, à son avis.

​Le Président brésilien Jair Bolsonaro a exprimé des regrets suite à l'incident et a déclaré sur Twitter qu'il enverrait les ministres du Développement régional, de l'Energie, des Situations d'urgence et de l'Environnement sur les lieux. 

«Je regrette ce qui s'est passé à Brumadinho-MG. J'ai chargé les ministres du Développement régional et des Mines et de l'Énergie, ainsi que notre secrétaire national à la Défense civile de se rendre dans la région», a notamment indiqué le Président.

En novembre 2015, la rupture du barrage de déchets miniers de Bento Rodrigues appartenant à Samarco, une coentreprise de Vale et du groupe australien BHP, avait fait 19 morts à Mariana, autre localité du Minas Gerais, une tragédie considérée comme le pire désastre écologique de l'histoire du Brésil.

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